Explorations énergétiques en Algérie : Quelles stratégies ?

Les discussions préliminaires, en vue de signer un contrat en bonne et due forme, entre le groupe pétrolier national, Sonatrach et la multinationale énergétique américaine, ExxonMobil, n’est pas un simple contrat entre deux sociétés pétrolières.

En effet, la Sonatrach a choisi de lier son programme à venir avec le groupe pétrolier le plus puissant au monde. De même, la société américaine ne va pas investir dans l’exploration d’hydrocarbures en Algérie sans avoir de sérieuses chances d’en trouver.

Tout le problème qui se pose, dans ce genre de contrat, c’est celui du partage des risques et des bénéfices escomptés entre les deux partenaires. Le mémorandum signé en mai 2024 et qui vise le développement des hydrocarbures dans les bassins d’Ahnet (gaz conventionnel et de schiste) et de Gourara, n’est sans doute pas un simple contrat, mais augure celui qui est en discussion aujourd’hui à Houston (Texas). 

L’exploration énergétique est une fonction vitale

Trop souvent, on considère que la fonction de production des hydrocarbures est primordiale et les autres fonctions sont reléguées au second rôle. Or, dans le domaine des hydrocarbures la fonction exploration est considérée comme au moins égale de celle de la production, puisqu’elle prépare l’avenir.

Certains analystes considèrent qu’il faut faire autant de forages pour la production que pour l’exploration pour maintenir les réserves, voire les augmenter. C’est à cet endroit que la compagnie américaine éxcéllé par le niveau technologique qu’elle détient et les instruments innovants qu’elle développe.

Nécessité d’une vision à moyen et long terme

L’ancienne loi sur les hydrocarbures peu incitative (51/49) a été remplacée par celle de 2019 ce qui a rendu l’environnement fiscal et contractuel plus attractif aux investisseurs étrangers. Dès lors, plusieurs compagnies étrangères ont montré de l’intérêt à investir en Algérie.

Le conseil national de l’énergie a été créé justement dans le but de développer des stratégies à moyen et long terme, afin d’éviter les vicissitudes du court terme comme c’est le cas aujourd’hui où nous assistons à une baisse tendancielle des prix (autour de 60 US$ du baril).