La gestion des infrastructures sportives en question

Dans un communiqué laconique, le ministre de la jeunesse et des sports vient de relever de ses fonctions le PDG du complexe olympique 5 juillet et de celui du stade Nelson Mandela. La raison invoquée est la « mauvaise gestion et la négligence » ! A-t-on vérifié, avant de le nommer, qu’il disposait des diplômes requis en gestion et d’une expérience solide de plusieurs années ? Certainement pas et il se peut que celui qui l’a nommé soit le même que celui qui l’a dégommé !
L’Algérie a entamé un programme de construction d’infrastructures sportives et notamment un certain nombre de stades de dimension internationale (plus de 50.000 spectateurs). Le coût de ces stades et de leurs équipements (éclairage, sonorisation, vestiaires, les utilités, l’électronique, la sécurité…) sont faramineux et les délais de réception pas toujours respectés. Mais force est de constater que tout cet effort (financier, technique et humain) sont annihilés par le problème du nettoyage et du … gazon ! Quel pourcentage représente le gazon dans le coût global d’un complexe et à combien revient une équipe de maintenance et d’hygiène ?
Pour éviter de nous tromper sur les chiffres, on pourrait avancer le pourcentage de 1 à 2% (sans les équipements) du coût total du projet ! Comment donc, un élément certes capital du projet que représente le gazon, peut mettre en péril le projet lui-même qui a mobilisé des sommes énormes ?
Les entreprises étrangères spécialisées dans la pose du gazon (il y en a plusieurs) ont-elles failli par rapport au cahier des charges, dans la formation du personnel d’entretien, les équipements, l’espèce de l’herbe, les fertilisants, l’eau… ont-ils été oubliés ?
Mourad Goumiri
Le gazon est-il de la haute technologie, un secret de fabrication non transmissible, une rareté impossible à acquérir… pour devenir un casse-tête indicible dans notre pays, ceci d’autant que le gros des projets de construction a été confié à des entreprises étrangères ? Les entreprises étrangères spécialisées dans la pose du gazon (il y en a plusieurs) ont-elles failli par rapport au cahier des charges, dans la formation du personnel d’entretien, les équipements, l’espèce de l’herbe, les fertilisants, l’eau… ont-ils été oubliés ? Toutes ces questions et bien d’autres, nous laissent perplexes et nous interrogent sur la nature du management retenu, depuis le début du projet jusqu’à sa réception définitive !
L’entreprise étrangère, chargée de la mise en place du gazon, aurait dû être chargée de sa maintenance, pendant une ou deux années, en attendant la formation des personnels algériens. Cette période de transition aurait permis un véritable transfert de technologie et de savoir faire des équipes managériales, chargées de la gestion de ces infrastructures sportives.
Quelle formation de base (licence) est exigée pour la sélection et le recrutement de ces cadres gestionnaires ? Personne ne le sait, mais beaucoup viennent du secteur sportif, ce qui voit avec le management. L’importance de la maintenance spécialisée, le nombre de manifestations sportives et artistiques et le rush des spectateurs, nécessitent des compétences avérées et ne peuvent être attribués à un simple cadre sportif débutant et sans solides expériences.
Il est donc temps de stopper le bricolage et de se pencher ardemment sur le management des méga-infrastructures sportives afin de circonscrire de ce secteur, le dicton du « géant au pied d’argile ».
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