Dr Mourad GOUMIRI.
Quel est le volume du parc scolaire de l’éducation nationale (école primaire, secondaire, collège et autres établissements apparentés), pour accueillir cette année, quelque 11 millions d’élèves, sachant que ce chiffre ne pourra qu’augmenter d’années en année, avec la croissance démographique ? Les chiffres sont impressionnants par eux-mêmes et pose le problème lancinant de la construction des établissements, de leur dotation en matériels, de leur gestion et de leur maintenance et du fonctionnement des cantines scolaires et du transport. En effet, pour les seules écoles primaires, pas moins de 21.000 établissements, sont implantés à travers le territoire national et le décret exécutif 16-226 portant le statut type de l’école primaire, fixe les missions des communes à leur égard. Les écoles primaires étant placées, sous la tutelle conjointe, des ministères de l’intérieur et de l’éducation nationale, les communes se retrouvent « prises en sandwich » entre cette double tutelle et ne savent plus où donner de la tête.
En outre, le fait que les communes n’ont pas les mêmes ressources financières propres, pose le problème de la discrimination intercommunale avec acuité, malgré les subventions injectées par l’état pour équilibrer les budgets communaux. Ceci d’autant que les produits alimentaires de base, pour la composition d’un menu équilibré, ont connu une flambée certaine, qui, pour l’instant, n’a pas été compensée par une augmentation de la subvention publique et qu’il faudra attendre la loi des finances pour 2023 pour que la décision soit prise, c’est-à-dire au mieux, en février 2023.
La nécessité de créer un organisme public puissant, sous la tutelle du ministère de l’éducation nationale, devient une priorité, après avoir constaté l’impossibilité avérée des communes, à prendre en charge le développement, la gestion, la maintenance, le transport et les cantines, qui leur avaient été dévolus dans le passé, construit sur la base du fait « qu’elles étaient plus proche des besoins locaux ». Les pouvoirs publics injectent des milliards de DA, chaque année, pour couvrir ces dépenses nécessaires, sans se donner les moyens de contrôler si ces ressources financières arrivent à leurs destinataires réellement, puisque des scandales éclatent souvent, de fait de « gestionnaires indélicats », qui utilisent ce biais pour nouer des relations mafieuses avec les fournisseurs de biens et services à ces établissements.
Il est donc temps de remédier à cette hémorragie béante, qui gangrène le secteur et qui crée une discrimination insupportable entre les élèves de notre pays, après avoir fait le constat que le système en place a atteint ses propres limites.
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