Dr Mourad GOUMIRI.
L’annonce par la BA d’une baisse de ses taux directeurs devrait être connectée à une politique monétaire globale et cohérente. En effet, la BA est dans son rôle lorsqu’il s’agit de baisser ou d’augmenter les taux de réescompte, pour permettre le refinancement des banques commerciales, de manière à assurer la liquidité des banques qui à leur tour pourront accorder des crédits aux entreprises. Une autre préoccupation de la BA, c’est de juguler l’inflation en réduisant la liquidité de l’économie, par le renchérissement du loyer de l’argent. La décision prise par la BA ces derniers jours va-t-elle dans l’un des deux sens ? Enfin, la BA veille la concurrence loyale entre les différentes institutions bancaires et financières, inscrites sur notre place financière, en fixant le plafond des taux d’intérêts (inférieur à 20% du taux effectif moyen pratiqué au cours du semestre précédent) que les banques commerciales peuvent proposer à leur clientèle.
Ainsi, la légère baisse des taux d’intérêt pour les découverts le taux le seuil est fixé à 8,67%, par rapport à 8,77%, pour les crédits à la consommation à 10,72%, par rapport à 10,97% et pour les crédits à court terme à 8,41%, par rapport à 9,01%, constitue une détente du marché. Pour les crédits à moyen terme, le taux seuil qui était de 8,26%, passe à 7,73%, alors que pour les crédits à long terme, il passe de 8,22% à 7,65%. Pour ce qui concerne le financement de l’habitat, le taux passe de 7,73% à 7,55%, alors que le leasing passe de 13,03% à 12,03%. C’est donc une légère baisse des taux qui est effectuée et qui va permettre un refinancement des banques commerciales ainsi que par ricochet les entreprises publiques et privées. Quant à l’inflation, il semble que les instruments monétaires ne sont pas utilisés seules les subventions seront mises à contribution.
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