Après la publication par la BA de la réglementation pour la création et le fonctionnement de bureaux de change, beaucoup de gens ont fait des raccourcis pensant à tort qu’ils pouvaient « convertir » leurs dinars en devises à travers ces établissements de change. C’est ignorer la réglementation des changes qui autorise chaque citoyen à échanger annuellement l’équivalant de 15.000 DA (soit entre 95 et 100 Euros) à l’occasion d’un voyage à l’étranger ! Pour le reste, la réglementation douanière permet à toute personne de faire sortir jusqu’à 1.000 Euros sans justificatif et 7.000 Euros par voyage, après que ces devises aient transité par une banque commerciale (compte devises) et plus de 7.500 Euros avec une autorisation de la BA.
Nous avions, à plusieurs reprises (Lire mon édito du 7 janvier 2023) plaidé pour la revalorisation de l’allocation touristique annuelle pour les déplacements de nos concitoyens à l’étranger, mesure qui pour moi sauvegardait la dignité des algériens à l’étranger. Sans cette possibilité légale, le citoyen algérien est invité à s’approvisionner, pour ses besoins en devises, sur le marché informel. Le Square Port-Saïd à Alger, est de loin le marché le plus « actif » en termes de volume mais il y en existe sur tout le territoire national et ils permettent de satisfaire aux besoins des algériens qui se rendent à l’étranger (hôtellerie, restauration, transport et autres dépenses…). Les autorités monétaires et douanières ne se préoccupent pas de l’origine de ces ressources, qui proviennent du marché légal ou illégal, seul le niveau des montants sont vérifiés, conformément à la législation en vigueur. A titre d’exemple uniquement, les citoyens marocains ont un droit de change de 3.000 Euros et ceux tunisiens à 4.000 Euros, comparativement à celui appliqué à l’algérien qui est de quelque 95 à 100 Euros ! Comment peut-on sérieusement voyager à l’étranger avec une somme aussi modique ? Et pourtant des milliers d’algériens voyagent dans toutes les destinations avec les milliers d’Euros autorisés, ce qui signifie qu’ils se sont tous approvisionnés sur le marché informel. Les saisies douanières annoncées (des millions d’Euros par an) nous enseignent sur l’ampleur du trafic (y compris des étrangers travaillant en Algérie) car pour chaque prise il faut compter 10 à 20 passages.
Bien entendu, les autorités monétaires se targuent de ne pas avoir à puiser dans leurs réserves de change, pour satisfaire la demande des algériens en devises pour différentes raisons de voyage (affaires, soins, études, médicaments, pièces et produits rares ou inexistants…) mais le problème est d’ordre moral plus qu’économique. Par simple calcul rudimentaire et en allouant une somme annuelle de 1.000 Euros seulement, à environ dix millions d’algériens potentiellement intéressés par un voyage, cela coûtera dix milliards d’Euros à la BA… C’est le prix de la dignité des Algériens ! Les citoyens ne seront plus obligés de s’approvisionner sur le marché informel, ce qui renforcera l’appréciation du Dinar algérien et mettra partiellement fin aux énormes profits indus des trafiquants. A l’heure où le Président de la république s’est engagé à rendre la dignité aux algériens, il est temps qu’il se penche sur ce dossier comme demander d’ailleurs par un certain nombre de parlementaires et de rendre à la place Port-Saïd sa véritable vocation d’Antan.
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