Animant une conférence de presse sur les circonstances de l’affaire, M. Soualmia a démenti les informations relayées par certains médias nationaux et faisant état de la réception de conteneurs de poudre de lait mélangée avec du ciment, indiquant que l’opération d’inspection des 20 conteneurs de lait, provenant d’Argentine et arrivés à Oran, le 24 juin passé, avait fait ressortir un seul conteneur de sacs de ciments au lieu du lait, tandis que les autres contenaient effectivement de la poudre du lait.
Plus précis, il a expliqué qu’un fournisseur, avec lequel l’Onil collabore depuis 2016 et n’a eu aucun problème depuis, avait acheminé ce lot dans le cadre des transactions commerciales de l’Office, afin d’approvisionner les laiteries publiques et privées de production de lait pasteurisé.
Les opérations de contrôle technique de routine menées par les équipes d’inspection, en présence de représentants de l’Onil, ont révélé l’existence, au sein d’un conteneur, de sacs sur lesquels était écrit « sacs de ciment », et 19 autres conteneurs comportant de la poudre de lait, suite à quoi, les services concernés ont pris les mesures nécessaires et signalé à l’Office d’avertir les autorités compétentes.
« Nous avons confirmé le non transfert de devises au fournisseur auquel nous avons fit parvenir une correspondance immédiatement lui demandant d’avancer les éclaircissements nécessaires, de même que nous avons constitué une cellule au niveau du port et de la Direction régionale ouest pour suivre de près cette affaire », a-t-il souligné.
Le 27 juin dernier, les brigades de contrôle ont procédé à « une deuxième opération de contrôle qui a fait ressortir que les 19 conteneurs restants contenaient de la poudre de lait ».
Compte tenu de la non conformité d’un seul conteneur et après délivrance d’un certificat de refus de son entrée au territoire national, ajoute le responsable, des mesures ont été prises pour refouler toute la cargaison, soit 20 conteneurs, au pays d’origine, et ce conformément à la législation en vigueur qui prévoit que « l’importation des produits animaliers et d’origine animalière est régie par les lois de la République, en collaboration avec les services vétérinaires sous la tutelle du ministère de l’Agriculture ».
Il a fait état, toutefois, de contacts en cours avec le fournisseur, en attendant les résultats de l’enquête pour prendre les mesures nécessaires.
Mercredi, la direction des services agricoles d’Oran avait fait savoir que 20 conteneurs ont été interdits d’entrée dernièrement au port d’Oran pour non conformité du produit avec les documents sanitaires déclarés.
Après une opération menée par une équipe de vétérinaires des frontières, il a été précisé que les conteneurs étaient supposés contenir 500 tonnes de poudre de lait dans 20 conteneurs, alors que du ciment de couleur grise a été trouvé dans 1.000 sacs dans l’un d’eux. Le restant des conteneurs contenaient de la poudre de lait, a précisé la direction.
Cette marchandise, importée d’Argentine, a fait l’objet d’un second contrôle, en présence des services spécialisés, qui a confirmé l’existence d’une matière non conforme au produit déclaré au niveau d’un des conteneurs.
aps