L’anglicisation peut-elle vraiment sauver l’école algérienne ?

Le pédagogue et auteur Ahmed Tessa a publié, ce mardi 27 mai 2025, une contribution dans El Watan en décryptant la volonté des pouvoirs publics de vouloir généraliser l’utilisation de la langue anglaise dans l’école algérienne. Il y voit une réforme de façade qui n’apportera aucune amélioration réelle à l’enseignement.

L’auteur estime que l’introduction de l’anglais au primaire et à l’université ne réglera pas les problèmes structurels de l’école. Il souligne l’absence de réforme pédagogique sérieuse depuis des décennies.

Ahmed Tessa rappelle que l’Algérie a déjà connu plusieurs changements de langue d’enseignement, sans impact positif durable. Il cite notamment l’arabisation des années 60 à 80, suivie d’une présence croissante du français puis de l’anglais.

Selon lui, les langues ne sont pas le cœur du problème. Le véritable enjeu reste la faiblesse du contenu, des méthodes et de la formation des enseignants.

Le pédagogue s’inquiète également de l’avenir des sciences en Algérie, aujourd’hui en perte de vitesse. Il déplore que les choix politiques linguistiques soient faits sans diagnostic sérieux ni vision pédagogique.

Il appelle à une refonte profonde du système éducatif. Pour lui, seule une réforme du logiciel pédagogique peut sauver l’école publique et la rendre performante.