L’ANP à la 26è place des puissances militaires mondiales

        Le Global Fire Power vient, dans sa dernière livraison, de confirmer à l’Armée Nationale populaire (ANP) sa 26^è place au classement 2024 du Top 50 des plus grandes puissances militaires du monde et au niveau africain notre pays se classe à la 2^è place après l’Egypte.

Au niveau mondial, les USA demeurent la première puissance militaire mondiale suivis de la Russie, de la Chine et de l’Inde, le Royaume-Uni se classant à la 6^ème place et la France à la 11^ème. Ce classement est construit sur la base de la puissance de feu disponible, concernant 145 pays.

Ce classement doit être analysé avec prudence et surtout avec lucidité, dans la mesure où il peut être interprété contre les intérêts de notre pays, puisque certain pays nous reproche un « surarmement » dans des objectifs belliqueux, alors que notre pays a toujours développé une politique étrangère qui prône la paix et le dialogue dans la gestion des relations internationales et la mise en œuvre des résolutions de l’ONU.

De la défense du territoire national

        Une simple analyse cartographique du territoire, frontières confortées par le principe des Nations-Unies et de l’UA, de « l’inamovibilité des frontières héritées de la colonisation », nous permet de constater son immensité (premier pays en Afrique avec 2,3 millions de Km2 et 1.400 Km de plateforme maritime), d’Est en Ouest et du Sud au Nord et en conséquence, de la complexe difficulté de leur sécurisation.

Le rôle constitutionnel de la défense de la sécurité du territoire national, est dévolu à l’ANP en premier lieu et pour ce faire, elle doit déployer tous les moyens humains et matériels pour mener à bien sa mission. Dans ce cadre, un budget conséquent est inscrit chaque année au chapitre du ministère de la défense pour former les personnels et produire et acquérir des matériels les plus modernes, pour assurer ses missions régaliennes.

Diversification des sources d’approvisionnements   

         C’est un secret de polichinelle que de dire que le premier pays fournisseur d’armements et de formation des personnels de l’Algérie est la Russie et cela depuis l’indépendance voire avant. Cette donnée découle des traités et accords historiques que notre pays a signé avec ce pays et un certain nombre d’autres pays dits « du bloc socialiste » depuis l’indépendance.

A la chute de l’URSS et du pacte de Varsovie, notre pays a recouru à une politique de diversification doublée d’une production d’armements de plus en plus sophistiquée, afin de mettre fin à une dépendance totale vis-à-vis des pays tiers. Cette politique constante a porté ses fruits dans certain domaine et elle a été renforcée par des accords d’exécution d’exercices et de manœuvres conjointes pour améliorer les interventions des forces et leur opérationnalité.

Toutes ces manœuvres ont pour objectif la sécurisation des frontières, la protection des sites stratégiques, la lutte antiterroriste et le trafic d’armes et le narcotrafic, dans une région déstabilisée.