Le déficit en personnel administratif pénalise les écoles à Boumerdès

Le déficit en personnel administratif affecte gravement plusieurs établissements scolaires dans la wilaya de Boumerdès, compromettant leur bon fonctionnement et la qualité de la scolarité des élèves. Selon Mustapha Doulache, ancien coordinateur du Cnapest, près d’une centaine d’écoles primaires dans la région ne disposent pas de directeurs. À Timezrit, sept écoles sont gérées par des personnels détachés, une situation similaire à celle constatée dans d’autres communes comme Chabet El Ameur, Béni Amrane ou Zemmouri.

Un concours organisé cette année par la direction de l’éducation pour recruter 80 directeurs n’a permis d’en embaucher que 10, en raison du peu d’attrait pour ce poste. « Le manque d’avantages comparé à la lourdeur des responsabilités explique ce désintérêt », estime un cadre du secteur. Les directeurs, classés dans la même catégorie que les enseignants formateurs, bénéficient également d’un congé réduit à 45 jours, contre près de trois mois pour d’autres employés.

Dans les cycles moyen et secondaire, le déficit touche surtout les adjoints d’éducation, en particulier dans les communes à forte concentration démographique comme Khemis El Khechna ou Bordj Menaïel. Ce manque engendre un climat d’anarchie, de dysfonctionnements et une discipline fragilisée, selon des enseignants et syndicalistes. Avec des ratios de surveillants bien en dessous des normes requises, certains établissements dépassant les 1 000 élèves fonctionnent avec seulement trois ou quatre surveillants.

Malgré le recrutement récent de 92 enseignants d’éducation physique et la création de 34 écoles et cantines cette année, la surcharge des classes et les lacunes administratives persistent. Les syndicats réclament une organisation plus proactive des concours de recrutement pour remédier à ces insuffisances structurelles.