Le DG des Douanes algériennes engage une réflexion sur les « Douanes vertes » à la COP29 de Bakou

Le général-major Abdelhafid Bakhouche, à la tête des Douanes algériennes, a participé ce mercredi 20 novembre 2024,à Bakou, au « Dialogue des hauts responsables des douanes », organisé dans le cadre de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29).

Cette rencontre a permis d’ouvrir le débat sur la place des douanes dans la transformation écologique des échanges commerciaux mondiaux.Dans son intervention, Bakhouche a mis en lumière l’importance de l’adaptation des pratiques douanières aux défis environnementaux actuels. Selon lui, les douanes doivent jouer un rôle crucial dans la gestion des flux commerciaux tout en intégrant des critères écologiques, contribuant ainsi à la durabilité des échanges internationaux.

Il a souligné que les autorités douanières ont un rôle stratégique à jouer, non seulement pour contrôler les produits qui traversent les frontières, mais aussi pour veiller à la préservation de l’environnement. Le général-major a précisé que les douanes sont des acteurs essentiels pour limiter le commerce illicite de produits nuisibles à l’environnement, tout en facilitant les échanges de technologies écologiques. Il a également souligné l’importance de renforcer la coopération internationale entre les administrations douanières pour créer des synergies favorisant un commerce durable.

L’Organisation mondiale des douanes (OMD), avec son approche « douanes vertes », a été mise en avant par Bakhouche. Il a rappelé que cette initiative s’appuie sur des outils comme le Système harmonisé (SH), qui a été révisé récemment pour mieux distinguer les produits en fonction de leur impact environnemental. Le DG des Douanes algériennes a souligné que ce système joue un rôle fondamental dans l’identification des produits polluants et ceux contribuant à la protection de l’environnement, permettant ainsi aux autorités douanières de mieux réguler les échanges.

Parmi les réformes les plus récentes, Bakhouche a mis l’accent sur les nouvelles catégories introduites dans le SH 2022, qui permettent de mieux recenser les substances chimiques dangereuses, en ligne avec des accords internationaux tels que la Convention sur l’interdiction des armes chimiques. Ces ajustements sont destinés à offrir aux douanes des outils plus précis pour mieux gérer les risques environnementaux liés aux produits transitant par les frontières.

La COP29, selon le DG des Douanes algériennes, représente une plateforme privilégiée pour stimuler les échanges d’idées et les bonnes pratiques entre les différents acteurs mondiaux. L’objectif est de favoriser des partenariats qui vont au-delà des simples négociations commerciales, en intégrant des préoccupations environnementales dans les processus douaniers et les politiques internationales.

En résumé, Bakhouche a mis en évidence l’importance de ces réformes qui, à terme, permettront non seulement de restreindre les échanges de produits nuisibles, mais aussi de promouvoir ceux qui respectent les normes écologiques. Il a enfin souligné que les nouvelles orientations de l’OMD, notamment l’accent mis sur des pratiques douanières respectueuses de l’environnement, sont un pas essentiel vers la construction d’une économie mondiale plus durable et circulaire.