Durant plus de trois ans, notre pays a quasiment stoppé l’importation des véhicules automobiles et véhicules utilitaires, toutes marques confondues. Il fallait commencer par mettre de l’ordre dans ce secteur sensible et démanteler le réseau mafieux qui le contrôlait via des concessionnaires autoproclamés. Il n’est pas nécessaire de revenir sur ces péripéties, il suffit simplement de rappeler que cinq ministres au moins se sont succédés (dont certains ont été incarcérés), plusieurs PDG et DG ont été nommés et démis, des procès fleuve à l’encontre de personne physique et morale, acteurs dans la profession et enfin que un cahier des charges, sensé réglementer la profession, qui a mis plusieurs années à voir le jour ! Sur le marché lui-même, il est inutile de dire que la demande en véhicules neufs (toutes catégories) a explosé, entrainant avec lui le marché de l’occasion et de la pièce détachée. Cette situation chaotique a certainement fait le bonheur de tous le spéculateurs de tout acabit et leur a permis de construire des fortunes, pour ceux qui ont réussi à traverser les mailles de la justice (ministres et hommes d’affaires en fuite à l’étranger).
La reconstruction du marché a été difficile et les décisions à prendre pas toujours claires et judicieuses tant les enjeux étaient énormes, à la fois sur le marché national (choix des futurs opérateurs) et avec les partenaires étrangers (les constructeurs et distributeurs mondiaux) qui voulaient leur part de marché car dans ce genre d’entreprise les décisions sont à long terme et engagent le pays pour de longues années, il ne faut donc pas faire d’erreur. La joint-venture signée avec un constructeur mondial italien, qui a dans son portefeuille la marque Fiat met fin à cette période de doute et de tergiversation, en attendant que d’autres investisseurs marquent leurs intérêts et investissent dans un cadre juridique clair solide et surtout durable. L’avantage déterminant pour notre pays est certainement sa demande intérieure solvable même si l’exportation est envisageable, ce qui permet à l’Algérie ne mener une politique concrète de substitution à l’importation, garant d’une dynamique de développement autocentré.
La production nationale, avec un taux d’intégration croissance, l’importation directe de véhicules neufs et d’occasion (moins de trois ans), la production de pièces détachées et de produits de maintenance, la formation, et la création d’entreprises de sous-traitance, constituent les axes principaux de cette politique dont les bénéfices ne seront palpables qu’à moyen terme. Il faut donc s’armer de patience et de persévérance pour maintenir le cap jusqu’à arriver à bon port.
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