Bien qu’encore non officielle, l’invitation du Président A. Tebboune au Sommet du G7 qui se tiendra en Italie du 15 au 17 juin 2024, se précise. En effet, tout porte à croire que la présidente du Conseil italien, A. Meloni, va envoyer une invitation officielle au président algérien, comme invité spécial à ce sommet crucial, compte tenu de la conjoncture internationale tendue avec la guerre en Ukraine et les massacres de Gaza. La présence des principaux pays les plus industrialisés (USA, Canada, Japon, France, Royaume-Uni, l’Allemagne) à ce sommet montre l’importance que ces pays ont vis-à-vis de cette rencontre. Les pourparlers officiels mais surtout informels auront une importance capitale sur les dossiers brûlants et notamment pour le bassin méditéranéen, l’Afrique subsaharienne, les tensions en Europe orientale et au Moyen-Orient.
Le G7 et les BRICS +.
Le sommet du G7 aura à proposer un dialogue avec le Sud global incarné par les BRICS + même si les représentants de ces derniers ne sont pas présents, ce qui donne une importance particulière à la présence du président A. Tebboune à ce sommet. En effet, notre pays peut jouer un rôle de courroie de transmission entre les deux blocs qui se dessinent, de manière à proposer la coopération plutôt que la confrontation, dans la gestion des relations internationales. Le multilatéralisme doit remplacer l’hégémonisme occidental qui a régné en maître depuis la seconde guerre mondiale. Le dialogue et la coopération doivent prendre la place de l’unilatéralisme qui crée les conflits militaires et aggrave les escalades qui peuvent conduire à une guerre nucléaire avec pour conséquence la destruction de l’humanité toute entière.
Prise en charge des défis planétaires.
Les défis qui menacent notre planète sont variés et multiples comme le défis réchauffement climatique avec son impact sur les pays les plus vulnérables, les problèmes de migration, la gestion de l’énergie, la suffisance alimentaire, le problème de l’eau, les pandémies… ce qui accroît la déstabilisation et les tensions au niveau international. Aucun pays au monde ne peut seul prendre en charge tous ces défis, ce qui implique une interdépendance dans les actions, une collaboration multilatérale, un partage équitable des missions et des charges, un financement multilatéral suffisant. Ces thèmes et d’autres seront certainement évoqués lors de ce sommet et le communiqué commun, sanctionnant la rencontre, devra trouver un consensus diplomatique pour à la fois réaffirmer les « principes civilisationnels » mais également laisser des portes ouvertes de dialogue pour réduire l’escalade des tensions.
L’enjeu des élections américaines.
Pour J. Biden, ce sommet du G7 est le dernier avant les élections présidentielles dans son pays et il compte bien en tirer profit pour sa campagne électorale contre D. Trump. En effet, entre une politique isolationniste, affichée par ce dernier et celle atlantiste voire otantiste du premier, il est clair qu’il y a là un débat contradictoire qui va compter en termes de voies pour chaque camp ! Des slogans comme « America first » ou « let America great again » vont peser de tout leur poids dans le décompte final, le 5 novembre prochain. L’allocution de J. Biden à ce sommet sera scrutée par les européens mais également par les américains des deux camps. Son appui inconditionnel à l’Ukraine comme à Israël sera déterminant. Le sommet du G7 s’invite obligatoirement dans les élections présidentielles américaines.
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