La Banque mondiale, dans son dernier rapport sur l’économie algérienne (Automne 2024), met en lumière le potentiel important du pays pour développer ses exportations hors hydrocarbures. Malgré des progrès notables, l’Algérie reste confrontée à des défis structurels qui limitent sa compétitivité et sa diversification. Entre gains de productivité et transition écologique, des réformes s’imposent pour garantir une croissance durable.
Selon la Banque mondiale, l’Algérie possède un immense potentiel pour diversifier ses exportations. En 2023, les hydrocarbures constituaient encore plus de 90 % des exportations totales. Pourtant, les exportations hors hydrocarbures ont progressé de 0,7 % à 1,8 % du PIB entre 2017 et 2023, montrant une dynamique encourageante.
Des produits tels que les engrais, l’ammoniac, le ciment ou encore les dattes dominent ce secteur naissant. Cependant, la faible diversité des produits et leur concentration sur un nombre limité de marchés freinent l’expansion de ce segment stratégique.
L’économie algérienne fait face à des limitations structurelles importantes. La productivité totale des facteurs a diminué, tout comme la part de l’industrie manufacturière dans le PIB hors hydrocarbures, qui est passée de 11,2 % en 2002 à 9,2 % en 2022. Par ailleurs, les intrants subventionnés, notamment l’énergie et l’eau, soutiennent des secteurs manufacturiers clés, ce qui entrave leur compétitivité réelle sur les marchés internationaux.
La Banque mondiale souligne également que les entreprises publiques, qui représentent un tiers du PIB, affichent une productivité inférieure à celle des entreprises privées, nécessitant des réformes urgentes pour libérer leur potentiel.
Pour réussir sa transition économique, l’Algérie doit adopter une approche globale, mêlant diversification des chaînes de valeur, intégration dans les chaînes d’approvisionnement mondiales et adaptation aux exigences environnementales. Avec 80 % de ses exportations vers l’Union européenne concernées par le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (CBAM), réduire l’empreinte carbone des produits exportés est devenu crucial.
Parallèlement, des réformes dans les politiques commerciales, de taux de change et d’investissement étranger pourraient renforcer la compétitivité des exportateurs algériens et attirer davantage de capitaux internationaux.
Avec des atouts géographiques majeurs et un potentiel encore inexploité, l’Algérie est à un carrefour stratégique. Une réforme coordonnée et ambitieuse pourrait transformer le secteur des exportations hors hydrocarbures en pilier durable de l’économie nationale.
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