Dans les années 60 et 70, l’éducation physique a été inscrite dans les programmes scolaires de tous les niveaux des deux sexes, au même titre que les autres matières, avec des notations adaptées. Cet enseignement avait pour but fondamental de renforcer l’état physique et mental des élèves, de contribuer à améliorer leur santé et enfin, d’ancrer cet apprentissage dans leur vie future. Cette formation avait également pour objectif stratégique de découvrir des talents éventuels, qui seront orientés vers d’autres structures sportives dites de performance, en fonction des moyens individuels de chaque personne. L’enseignement des bases de la pratique sportive et des règles des différentes activités sportives venaient boucler ce cursus pédagogique et ouvrer la voie au choix d’une ou plusieurs disciplines en fonction des aptitudes détectées par les pédagogues.
Force et de constater qu’à cet endroit également l’intersectorialité a sévit puisque deux ministères (l’éducation nationale et la jeunesse et les sports) se disputaient la paternité de cette discipline et la gestion des effectifs, puisqu’à un moment les enseignants avaient pour tutelle l’un ou l’autre des ministères. Pire encore, certaines infrastructures de l’éducation nationale construites, ne disposaient pas d’espaces pour l’enseignement de l’éducation physique ! Enfin, après le cycle primaire et secondaire, arrivés aux universités, les pratiquants sont abandonnés à leur sort, hors spécialiste de la discipline, alors que le modèle américain nous enseigne que c’est dans ces enceintes que sont formées les élites sportives de ce pays. Quant à la pratique sportive, en entreprise (corporation) ou à titre individuel, elle est dépendante du volontariat et d’initiative personnelle que certaine bonne volonté décide d’entreprendre, avec des moyens dérisoires, les aires consacrées à la pratiques sportives étant rares voire inexistantes.
Le laxisme visible qui a mené à cette situation, tient au fait d’une idéologie rétrograde qui considéré l’éducation physique et la pratique sportive comme secondaire voire illicite et en particulier pour la gente féminine qui a été la première ciblée. Les dispenses non justifiées vont être de règle et les maladies fictives, la pratique la plus répandue, quant aux équipements vestimentaires (tenues), ils vont attirer l’attention des exégèses idéologiques qui vont disserter sur leur bien-fondé. Dès lors, une descente aux enfers de l’éducation physique et de la pratique sportive, va s’opérer lentement mais sûrement à telle enseigne que dans certaine discipline il n’y a plus de personnel féminin, ce qui est commun dans beaucoup de pays musulmans, au demeurant. Enfin, il est à noter que dans la communauté expatriée, pays qui ont conservé les programmes et les infrastructures de formation, des compatriotes hommes et femmes, arrivent à rejoindre l’élite mondiale, ce qui pose pour eux, à un moment donné de leur évolution, le problème de la couleur du pays qui vont représenter ?
Il est donc temps de revenir aux politiques qui ont prévalu dans notre pays dans les années antérieures pour retrouver les vertus passées et renouer avec la modernité.
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