L’enfer des journalistes à Gaza

La situation à Gaza est une véritable tragésie pour les journalistes qui paient un lourd tribut pour informer de l’ampleur du génocide qui s’y déroule. Qu’ils soient femmes ou hommes, palestiniens ou en mission dans ce territoire constamment bombardé, ils sontt confrontées à des conditions de vie et d’exercice du métier extrêmement difficiles. Malheureusement, de nombreux journalistes ont déjà perdu la vie dans cet environnement hostile. Pour les autochtones, à l’image du journaliste Dahdouh d’Al Jazeera, ils y perdent aussi leurs familles.

 Cette situation est profondément préoccupante et met en évidence les risques auxquels sont confrontés les journalistes qui cherchent à informer le monde sur les événements en cours, mais que beaucoup de médias étrangers, européens semblent en minimiser l’ampleur.

Deux journalistes palestiniens, Moustafa Thuraya et Hamza Waël Dahdouh, ont perdu la vie lors d’une frappe aérienne israélienne à Rafah, dans la bande de Gaza. Moustafa Thuraya travaillait en tant que vidéaste pigiste pour l’Agence France-Presse (AFP) depuis 2019, tandis que Hamza Waël Dahdouh était un journaliste de la chaîne Al-Jazeera. 

Leur décès est d’autant plus déchirant que Hamza avait déjà perdu son épouse et ses deux enfants dans une autre frappe israélienne au début de ce conflit. 

La chaîne qatarie a vivement condamné ces actes en qualifiant le ciblage et l’assassinat des journalistes à Gaza. Un troisième journaliste, Hazem Rajab, qui se trouvait également dans le véhicule, a été grièvement blessé.

Ces événements tragiques soulignent une fois de plus les dangers auxquels les journalistes sont confrontés lorsqu’ils exercent leur métier dans des zones de conflit. La liberté de la presse est un pilier fondamental de toute société démocratique, et il est essentiel que les journalistes puissent exercer leur travail en toute sécurité et sans crainte de représailles. 

Le bureau des médias a publié ce lundi, les noms de 86 journalistes tués depuis octobre dernier à Gaza où le pilonnage systématique de l’enclave à conduit à la mort de 18 412 personnes et 50 100 blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, selon des sources officielles palestiniennes.