Les statistiques publiées par la banque mondiale, relatives aux transferts de fonds de la diaspora algérienne, sont tout bonnement fausses car elles ne tiennent pas compte des transferts physiques de cette dernière mais se contentent uniquement de prendre en compte les flux financiers, ce qui est une erreur fatale d’analyse. En effet, selon le magazine Forbes, se basant sur les statistiques de la Banque mondiale, notre pays est classé à la septième place des pays arabes avec quelques 1,9 milliard d’US$, loin derrière l’Egypte (19,5 milliards d’US$), le Maroc (11,8 milliards d’US$), la Palestine (3,6 Milliards d’US$) et la Tunisie (2,7 Milliards d’US $) en Afrique notre pays se classe à la 9ème position. Il s’agit en fait du transfert de Fonds à travers les circuits légaux des établissements bancaires, au cours officiel de la Banque d’Algérie ou du cash déclaré aux postes frontières et revendu au noir sur le marché parallèle.
Le change parallèle et son impact
Or, tout le problème réside dans le marché parallèle du Dinar qui comparativement au cours officiel est de l’ordre d’un Euro pour 140 Dinars officiellement et d’Euro pour 240 Dinars sur le marché au noir ! La différence entre ces deux taux, fait toute la problématique des transferts dans notre pays par rapport aux autres. La diaspora préfère échanger ses devises sur le marché informel (non recensé statistiquement) plutôt que sur celui officiel, pour gagner l’énorme différence entre les deux taux.
Le marché illicite des transferts physiques
Mais les transferts physiques font l’objet d’un énorme marché parallèle, alimenté par une situation de pénurie relative de divers biens et services prisés. C’est ainsi que dans les ports, les aéroports et les postes frontaliers terrestres, la diaspora algérienne importe illégalement toutes catégories de marchandises, destinées à la consommation ce qui est unique au monde ! La valorisation de ce commerce illégal mais « toléré », représente une vingtaine de milliards d’US$, non comptabilisés dans aucune statistique officielle. La dernière opération « d’assainissement douanier » mise en œuvre au port d’Oran a démontré l’ampleur du phénomène et les circuits parallèles de corruption qui protègent ces pratiques illicites. En effet, des milliards de Dinar (en marchandises) ont été saisis, ce qui a perturbé temporairement le marché parallèle et sa clientèle.
La politique de restriction aux importations
Les décisions de restriction aux importations légales de biens et services, ont exacerbé le phénomène et construit des réseaux internationaux de passeurs (appelés halaba et cabas) pour contourner ces dernières. Ces réseaux alimentent le marché national en biens et services sous tension et également le marché parallèle des devises. Enfin, il faut ajouter à cette situation, les politiques publiques de subvention d’un certain nombre de produits, (notamment alimentaires) qui amplifient ce même phénomène mais en sens inverse. Il est donc clair que l’étude publiée par Forbes, relative aux transferts de fonds de la diaspora algérienne est tronquée et ne correspond pas à la réalité de notre pays.
La Cour constitutionnelle a rendu sa décision ce jeudi 21 novembre 2024, concernant les quatre amendements de la loi de finances 2025, soulevés pour « ...
Le général-major Abdelhafid Bakhouche, à la tête des Douanes algériennes, a participé ce mercredi 20 novembre 2024,à Bakou, au « Dialogue des hauts responsables des douanes », ...
La Banque mondiale, dans son dernier rapport sur l’économie algérienne (Automne 2024), met en lumière le potentiel important du pays pour développer ses exportations hors ...