Dr Mourad GOUMIRI.
Les pouvoirs publics ont lancé un programme ambitieux dans le secteur agricole afin d’assurer l’indépendance alimentaire et diminuer les importations de produits agricoles. Cette vision stratégique était plus que nécessaire, puisque entrant dans le cadre d’une politique d’autonomie relative en matière de produits alimentaires de forte consommation en direction des populations les plus défavorisées. Les résultats sont sans appel, puisque la production et la productivité ont augmenté substantiellement dans tous les compartiments et toutes les spéculations, même si elles sont de différents niveaux entre elles.
Cette augmentation résulte de l’introduction des équipements mécaniques, des engrais chimiques, de semences sélectionnées, de la recherche agronomique, des ressources humaines qualifiées, d’un accompagnement financier conséquent, des mesures de facilitation anti bureaucratiques, de la fluidité dans la chaîne logistique (transport, stockage, chambres froides, de la mise à disposition de terres agricoles, de l’introduction de techniques nouvelles de production (culture sous serres et pivots) et de l’encouragement des initiatives privées. Deux points noirs cependant, persistent et risquent de remettre en cause tous ces efforts et ces ressources financières (subventions et défiscalisation) : la commercialisation et l’agro-industrie.
Pour ce qui concerne la première, tant le producteur que le consommateur se plaignent des mouvements erratiques des prix et de la spéculation. En effet, le commerce des fruits et légumes est passé entre les mains du secteur privé, sans que les infrastructures, liées à l’architecture commerciale, ne suivent (marché de gros, mi-gros et détail). A cela il faut ajouter que la profession (mandataire) n’est pas organisée, ce qui laisse un espace libre aux spéculateurs de tout acabit.
Deuxième goulot d’étranglement, qui annihile tous les efforts entrepris, c’est l’industrie agro-alimentaire qui n’a pas fait l’objet d’une analyse profonde pour transformer les produits agricoles brutes en conserves et autres produits emballés, de manière à absorber la production saisonnière, soit pour le marché national soit à l’exportation. Il n’y a pire catastrophe pour un producteur de voir le fruit pénible et risqué de son travail, ne pas être vendu et périr sous ses yeux. Il est donc urgent de prendre en charge ce problème en encourageant les entrepreneurs à investir dans l’agro-industrie, petite, moyenne et grande, de manière à boucler la boucle entre le producteur, le transformateur, le distributeur et enfin le consommateur. Si, dans cette chaîne organique, il manque un maillon, c’est toute l’activité qui est en danger mortel et les efforts déployés inutilement entrepris. Une politique volontariste est donc à mettre en œuvre de manière à faire du secteur agricole un élément moteur du développement et non son parent pauvre.
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