Qui du ministre du commerce ou du marché va emporter la bataille des prix ? C’est la question qui se pose à quelques jours du début du mois du Ramadhan ! En effet, nous avions dit à plusieurs reprises, que le marché doit être régulé par des instruments économiques et que le recours à des peines judiciaires lourdes, ne pouvait pas régler le problème ! En outre, l’utilisation de la seule variable d’ajustement, que sont les importations massives de viandes rouges (proposées à 1.200 DA le kilo), ne pouvait être une solution durable, que dans la mesure où elle était accompagnée d’un circuit de distribution solide et fluide, public, privé ou mixte, à travers le territoire national. Sans l’interaction de ces deux instruments, il n’y aura aucun impact sur les prix relatifs des viandes rouges et blanches sur le marché et la preuve vient d’être donnée par le prix de la viande ovine locale qui a atteint les 3.000 DA le kilo et la dénonciation par les consommateurs de ces pratiques frauduleuses, proposée par le ministre, n’y pourra rien.
Appel à la rationalité du consommateur.
L’appel pathétique du ministre du commerce à la rationalité du consommateur est à contresens durant le mois du Ramadhan, où par essence le comportement des ménages est, par définition, irrationnel du fait de « l’abstinence physiologique et psychologique temporaire » qu’entraine le jeun ! C’est donc cette rupture de comportement alimentaire, un mois par an, qui est mal assumée et qui entraine cette irrationalité et non le jeun lui-même. C’est d’ailleurs statistiquement démontrable, puisqu’après, une à deux semaines de jeun, la tendance à la frénésie consommatrice ralentit et se stabilise, du fait de l’adaptation au jeun mais également des dépenses alimentaires additionnelles occasionnées. Le schéma de consommation des ménages se transforme, tant en qualité qu’en quantité et intègre des produits alimentaires qui ne sont consommés que durant cette période (sucreries, graisses, boissons gazeuses…). C’est une donnée incontournable !
100 millions de baguettes de pain ont été jetées dans les poubelles durant le Ramadhan 2023.
Le ministre du commerce affirme, que ses services, lui ont indiqué que « 900 millions de baguettes de pain sont jetés annuellement », ce qui disculpe le Ramadhan et pose le véritable problème du phénomène qui est le prix de la baguette qui est cédée à 10 DA. Avec un niveau de prix aussi bas, il est normal que le gaspillage se développe à grande vitesse et qu’il coûte très cher à notre balance des paiements, sachant que le blé tendre (farine) est importé dans une large proportion, ce qui fait de l’Algérie un des premiers pays importateurs au monde. Le mois du Ramadhan est devenu, en Algérie, le curseur du dysfonctionnement du commerce.
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