Il est loin le temps où les relations commerciales algéro-françaises dominaient le commerce extérieur de notre pays. En effet, les entreprises françaises ont toujours considéré que le marché algérien était captif et qu’elles n’avaient pas à faire d’efforts commerciaux pour obtenir les marchés (céréales, agroalimentaire, véhicules, machines, outils, pièces détachées, études et ingénierie…), dans notre pays.
Il faut ajouter à cela le facteur corruption qui a permis à des centaines d’Algériens de s’installer en France en toute impunité après avoir reçu des « pots-de-vin », suite à la signature de contrats juteux, sachant que la corruption ne peut exister sans le couple corrompu et corrupteur.
Diversification du commerce extérieur
Cependant, ce quasi-monopole de notre commerce extérieur va être battu, par de nouveaux venus (Chine, Turquie, Italie…) qui vont gagner des parts de marché sur la base d’une concurrence de plus en plus âpre. C’est ainsi que notre pays, qui est le deuxième importateur de blé tendre du monde, va profiter de cette concurrence pour s’approvisionner en céréales sur le marché russe et Ukrainien en majorité et pour les véhicules automobiles signer une alliance avec l’Italie.
Ce changement de partenaires va être considéré comme une provocation par les entreprises et le gouvernement français, alors que le rapport qualité-prix est à l’origine de ce changement. En outre, la volonté politique de diversifier les sources d’approvisionnement imposait de faire jouer la concurrence au maximum.
Les réalités du marché et la politique
Les réalités politiques et les règles de marché ne font pas souvent bon ménage et les arbitrages sont toujours faciles. Ainsi, il arrive souvent de privilégier des biens et services d’un partenaire, même s’il est plus cher, dans la mesure où il y a derrière un « partenariat stratégique » en relation avec des relations sensibles comme la sécurité et la défense, par exemple.
Or, ce n’est pas le cas avec la France qui, non seulement n’est pas un partenaire stratégique, mais est en conflit ouvert avec notre pays, dans certains dossiers, et notamment dans la région maghrébine, au Sahel et au Moyen-Orient. Pour le reste, seule la concurrence demeure l’instrument privilégié pour notre pays pour choisir son partenaire commercial.
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