Définir l’état profond est déjà une gageure mais d’une manière générale, on entend par état profond aux USA et ailleurs, le poids de l’administration par rapport aux forces politiques (partis) en présence. En effet, le poids de l’administration américaine est si important qu’il influe voire qu’il contredit le pouvoir politique issu des urnes, alors que l’administration n’a aucun mandat électif. Le nombre « d’agences fédérales » avec leurs fonctionnaires est tellement énorme (quelque 600), qu’aucune décision politique ne leur échappe dans sa conception et surtout dans leur mise en œuvre. Cette suprématie ressemble à un « jeu de pouvoir » où chacun tente d’influencer voire d’imposer sa vision de la place des USA dans l’arène internationale et des politiques qui en découlent.
La vision messianique, du rôle des USA dans le monde, trouve son explication dans les thèses des « pères fondateurs » de ce pays et des convictions religieuses (protestantisme et évangélisme) qu’ils continuent de véhiculer. Elle se concrétise dans la volonté « d’exportation du modèle démocratique américain », à travers le monde sans exception, ce qui pose le problème philosophique de l’appréciation et de l’évaluation de ce modèle et de l’instance qui décide de son caractère « supérieur » par rapport aux autres ? Enfin, l’imposition du modèle de démocratie libérale et des valeurs qu’il véhicule doit-il se réaliser par la force ou par l’adhésion ?
Pour imposer son hégémonie, au niveau mondial, les USA doivent être puissants et ne peuvent pas laisser d’autres puissances régionales émergées ou les concurrencer. L’hégémon régional d’autres nations devient une question de survie et donc un problème de sécurité nationale. A ce « jeu à somme nulle », seule la force peut maintenir la domination hégémonique mondiale des USA et expliquer son interventionnisme dans tous les pays du monde, y compris avec ses alliés occidentaux. En fait, dans cette conception, il n’y a pas de place, dans cette équation, pour deux pays, puisqu’il n’y a qu’une seule place !
Dès lors, la donne nucléaire va peser de tout son poids à partir du moment où des pays, à potentiel nucléaire (la Russie, la Chine, l’Inde, la Corée du Nord…) vont décider de créer leur propre hégémon régional. Les équilibres entre états dominants, dotés de l’arme nucléaire, ne répondent plus à la puissance économique des pays mais à leur capacité de nuisance nucléaire. Depuis la « guerre froide », une « paix chaude », s’est installée dans la gestion des relations internationales et chaque pays entend bien imposer ses pré carrés, construits sur leur nouvelle situation économique. Le passage de l’hégémonisme unilatérale américain est remis en cause au profit d’un multilatéralisme consensuel, sans pour autant passer par la guerre nucléaire dont personne ne veut à l’évidence.
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