La junte malienne, qui est au pouvoir à Bamako, s’isole de plus en plus après qu’elle ait rejeté « immédiatement » l’accord d’Alger. En dehors des pays du sahel comme le Burkina Fasso et le Niger, la communauté internationale dont le CEDEAO, condamne cette décision pour le moins épidermique, qui ne fera qu’aggraver la situation dans la « région des trois frontières ».
L’UE suivie des USA montent au créneau.
Dans une déclaration officielle, l’union européenne avait « regretté », le 29 janvier 2024, la décision de la junte militaire au pouvoir, de mettre fin à la réconciliation avec les groupes signataires de l’Accord de paix de 2015, issu du processus d’Alger, mettant en garde contre les « sérieuses répercussions » induites par une telle redémarche, pour la paix et la stabilité de la région. Lui emboitant le pas, Matthew Miller, porte-parole du département d’état, a déclaré « regretté le retrait du gouvernement de transition de l’accord d’Alger, qui s’il avait été pleinement mis en œuvre, aurait apporté davantage de stabilité à tous les maliens et à la région dans son ensemble ». Il a également souligné sa « profonde préoccupation, pour le risque d’une reprise des hostilités et à la guerre civile, entre les groupes armées signataires de l’Accord et le gouvernement de transition ».
Porte ouverte à l’aventurisme.
Au lendemain du retrait de la Minusma dans les régions sensibles de Gao, de Kidal et de Tombouctou, à la frontière algérienne, les attaques sur les populations civiles se multiplies et l’instabilité s’étend à toute la région. L’alliance scellée entre les trois pays putschistes ne doit pas faire illusion et seule un processus inclusif de retour à l’ordre institutionnel peut se traduire par une pais durable dans la région, en proie à une prédation multiforme de puissances étrangères.
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