Le processus d’édification de l’Algérie nouvelle se poursuit résolument sous la conduite du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, lundi à New York, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ramtane Lamamra, soulignant que ce processus était conduit dans le cadre des « principes et objectifs énoncés dans le Charte de l’ONU », à savoir la paix et la sécurité, le développement global.
Dans une intervention à l’occasion du débat général de la 77e de l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU), M. Lamamra a déclaré: « mon pays, qui célèbre cette année le soixantième anniversaire du recouvrement de son indépendance nationale et qui poursuit résolument le processus d’édification d’une Algérie nouvelle sous la conduite du Président Abdelmadjid Tebboune, réaffirme son adhésion à ces valeurs et principes et sa détermination dans la poursuite de ses efforts pour réactiver le rôle de l’action multilatérale dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales et la réalisation d’un développement global, juste et durable ».
« L’Algérie, qui compte sur le soutien des Etats Membres lors des élections prévues au mois de juin prochain (qualité de membre au Conseil de sécurité), restera fidèle aux principes et objectifs de la Charte des Nations Unies et joindra ses efforts à ceux des autres membres du Conseil afin de donner une plus grande efficacité aux efforts internationaux visant à prévenir et à résoudre les conflits par des moyens pacifiques et à soutenir le rôle des organisations régionales, tout en encourageant une participation importante des femmes et des jeunes au règlement des crises et en assurant la protection nécessaire à tous les groupes vulnérables », ajoute le chef de la diplomatie algérienne.
« Dans le cadre de tous ces développements et consciente de l’ampleur des défis sans précédent qui se posent au niveau international et régional, l’Algérie a présenté sa candidature au poste de membre non permanent du Conseil de sécurité, une candidature entérinée par l’Union africaine, la Ligue des Etats arabes et l’Organisation de la coopération islamique », poursuit M. Lamamra.
Et d’ajouter que « notre session se tient dans un contexte marquée par une montée des tensions qui laisse présager des répercussions dangereuses sur le système des relations internationales, au vu, notamment, du retour du phénomène de polarisation, comme c’est le cas avec la crise en Ukraine et ses répercussions négatives, susceptibles d’accroitre l’ampleur des défis existentiels auxquels font face les peuples du monde dans divers domaines vitaux », souligne le ministre des Affaires étrangères.
« La communauté internationale se trouve, aujourd’hui, à un moment critique, et elle est ainsi appelée à prendre des décisions audacieuses pour préserver sa sécurité collective et se projeter dans un avenir prometteur pour toute l’humanité », a-t-il dit.
Partant, l’Algérie appelle à « éviter les erreurs du passé et les conséquences qui en ont résulté, et à unir nos efforts pour réussir les processus de réforme et aboutir à une gouvernance globale fondée sur l’équité, l’égalité dans la souveraineté, les intérêts mutuels et une coopération constructive », a poursuivi le Chef de la diplomatie.
Le Sommet arabe, une étape déterminante dans l’action arabe commune
L’Algérie s’apprête à accueillir le Sommet de la Ligue des Etats arabes le 1er et 2 novembre prochain et « aspire à faire de cet événement une étape déterminante dans l’action arabe commune, afin d’assurer une contribution effective du monde arabe à relever les défis actuels sur les scènes régionale et internationale », a affirmé M. Lamamra.
Dans ce contexte, et en préparation de cette importante échéance, « l’Algérie poursuit ses efforts visant à renforcer l’unité nationale entre les frères palestiniens à la lumière de l’initiative de réconciliation lancée par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune », a-t-il dit, réaffirmant que « la résolution de la question palestinienne demeure la clef de voûte pour le rétablissement de la sécurité et la stabilité dans la région du Moyen-Orient, en consacrant le droit du peuple palestinien frère à établir son Etat indépendant dans le cadre des frontières du 4 juin 1967, avec El-Qods comme capitale (…) ».
L’Algérie a réitéré, par la voix de son ministre Lamamra, « son soutien au droit du peuple sahraoui frère de mettre fin à l’occupation de ses terres et d’exercer son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination et à l’indépendance », appelant les Nations Unies à « redoubler les efforts afin de permettre aux deux parties au conflit, les deux Etats membres de l’Union Africaine, le Royaume du Maroc et la République Arabe Sahraouie Démocratique, à reprendre le processus des négociations directes en vue de parvenir à une solution politique acceptable aux deux parties dans le cadre de la légalité internationale ».
Sur le dossier libyen, l’Algérie souligne une fois de plus qu’il est « inévitable de s’attaquer en priorité au cœur de la crise en mettant fin à l’ingérence étrangère sous ses diverses formes dans les affaires de ce pays frère et en accompagnant les parties libyennes vers la formulation du consensus nécessaire pour avancer vers la réalisation des objectifs de la réconciliation nationale et l’organisation d’élections libres et régulières, qui répondent aux aspirations du peuple libyen à construire un Etat démocratique et moderne ».
Quant au Mali, l’Algérie, en tant que chef de file de la médiation internationale et présidente du Comité de suivi de la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation nationale issu du processus d’Alger, appelle la communauté internationale à « soutenir les parties maliennes dans le but d’accélérer le rythme de concrétisation de leurs engagements en vertu de l’accord, notamment à la lumière de la délicate phase de transition que traverse ce pays frère ».
Au niveau régional, M. Lamamra a évoqué les situations de fragilité dans la région du Sahel et du Sahara résultant des défis posés par la propagation des menaces terroristes et des crimes transfrontaliers, dans un contexte d’expansion du phénomène d’instabilité institutionnelle et d’aggravation des problèmes de développement en plus des effets adverses du changement climatique.
Devant l’AG onusienne où il a insisté sur la nécessité de « sortir de la logique de gestion de crise par la communauté internationale pour se concentrer davantage sur la recherche de solutions », le ministre des Affaires étrangères a mis en avant la détermination de l’Algérie à « intensifier ses efforts à la hauteur des défis posés par la menace terroriste aux peuples de la région et à œuvrer également avec ses frères dans les pays voisins à encourager les facteurs d’intégration économique et de développement intégré, dans un espace qui permet de réaliser la prospérité commune, d’atteindre les objectifs de développement durable et de renforcer les piliers de la paix et de la sécurité dans la région ».
Le ministre a tenu à souligner que l’Algérie « cherche toujours à être une partie active dans le projet d’intégration et de prospérité du continent et à s’approprier les éléments de son indépendance politique et économique, en se débarrassant des conséquences des interventions extérieures et en s’orientant vers la cristallisation de solutions africaines aux problèmes africains ».
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