L’Agence internationale de l’énergie et l’Organisation des pays producteurs de pétrole ne sont pas sur la même longueur d’ondes. Les avis entre les deux organisations demeurent en tout cas partagés quant aux perspectives du marché pétroliers. Et sur le court terme et sur le moyen terme. Et si pour l’AIE la demande mondiale de pétrole augmentera d’1 million de barils par jour (bpj) en 2024, l’Opep a un tout autre analyse.
Pour l’OPEP, la demande mondiale de pétrole devrait augmenter de 2,25 millions de bpj en 2024. Cette organisation dont l’Algérie est membre, met en avant, dans son argumentaire, la croissance de marchés tels que la Chine, l’Inde, le Moyen-Orient et l’Amérique latine. «Alors que la reprise postpandémie perd son élan, que la transition vers les énergies propres progresse et que la structure de l’économie chinoise se transforme, la croissance de la demande mondiale de pétrole ralentit”, précise Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE.
La croissance de la demande mondiale de pétrole devrait, selon lui, atteindre son niveau maximal d’ici à 2030. “Cette année, nous nous attendons à ce que la demande augmente d’environ 1 million de bpj», affirme M. Birol. Faisant référence au dernier rapport diffusé par l’AIE, il a indiqué que les données les plus récentes montrent que cette décennie sera marquée par une offre excédentaire majeure.
Le rapport prévoit également que les ventes croissantes de véhicules électriques et le remplacement du pétrole par des énergies renouvelables ou du gaz dans le secteur de l’électricité réduiront considérablement l’utilisation du pétrole dans les transports routiers et dans la production d’électricité. Selon le rapport, la demande mondiale de pétrole, qui inclut les biocarburants, s’est élevée en moyenne à un peu plus de 102 millions de bpj en 2023. Elle se stabilisera à près de 106 millions de bpj vers la fin de la décennie.
Toutefois, note l’AIE, la demande de pétrole dans les pays développés devrait poursuivre son déclin, qui dure depuis des décennies, et passer de près de 46 millions de bpj en 2023 à moins de 43 millions en 2030. En outre, le rapport souligne que la capacité de raffinage mondiale devrait croître de 3,3 millions de bpj entre 2023 et 2030, ce qui est bien en deçà des tendances historiques.
L’AIE estime que cette croissance devrait être suffisante pour répondre à la demande de produits pétroliers raffinés au cours de cette période compte tenu de la hausse simultanée de l’offre de combustibles non raffinés tels que les biocarburants et les liquides de gaz naturel.
Alors que l’AIE prévoit un ralentissement de la croissance de la demande de pétrole, l’Opep, elle, affiche un certain optimisme. Le cartel va même jusqu’à affirmer que ses prévisions sont plus précises. Récemment, le secrétaire général de l’organisation, Haitham al-Ghais, a déclaré que le monde connaîtrait une croissance continue de la demande de pétrole dans les années à venir.
«L’année dernière, les prévisions de l’Opep relatives à la demande de pétrole étaient les meilleures. Tous ceux qui ont critiqué les prévisions de l’Opep n’ont cessé d’ajuster leurs chiffres tout au long de l’année», a souligné M. Al-Ghais. Pour le responsable de l’OPEP, un certain nombre de facteurs vont contribuer à la croissance de la demande mondiale en pétrole. «Selon nos projections statistiques, 600 millions de personnes s’installeront dans de nouvelles villes d’ici à 2030 dans le cadre de l’urbanisation”, argumente-t-il pour défendre les perspectives projetées par son organisation.
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