Dr Mourad GOUMIRI.
Le dernier rapport de la BIRD relatif aux prévisions économiques et financières pour 2023, peuvent être interprétées de plusieurs manières. En effet, la BIRD considère que notre économie a pu amortir les différents chocs, enregistrés par l’économie mondiale (récession, inflation, chômage, flambées des prix…) grâce notamment aux recettes d’exportation des hydrocarbures, qui ont gagné 50% en valeur, ce qui lui a permis d’équilibrer ses comptes et notamment sa dette intérieure, le déficit budgétaire global en 2021, passant de 12 à 7,2 %. Les dépenses de l’état ont fait un bon de 51 à 63 % du PIB, suite à l’assainissement financier des entreprises publiques déficitaires, en plus des politiques d’augmentation des aides directes (allocations chômage, relèvement des salaires et des pension) et indirectes (subventions des produits alimentaires de base et des carburants, de l’électricité et du gaz).
Cependant, la BIRD avertit clairement qu’une inversion de la conjoncture sur le marché des hydrocarbures aura un impact direct sur les équilibres des comptes de la nation. En d’autres termes, notre économie reste et demeure dépendante pour encore de longues années du marché de l’énergie, même si les exportations hors hydrocarbures, combinées à des politiques de substitution aux importations, commencent à porter leurs fruits. Cet avertissement n’est pas nouveau et émane de tous les économistes algériens sérieux qui ont vécu les différents chocs pétroliers (baisse des prix) des années 80 et ceux de 2014 et ses conséquences dévastatrices sur la croissance économique et la paix sociale.
Le projet de loi de finances pour 2023, devra donc tenir compte de tous ces paramètres et proposer des hypothèses à « trois tiroirs », une pour une conjoncture favorable, une pour celle moyenne et enfin et surtout une en cas de conjoncture défavorable et d’effondrement des prix de l’énergie. En d’autres termes, il ne faut distribuer que ce qui est produit et si possible localement, tout en se donnant une marge de manœuvre en cas de catastrophe. Les équilibres instables sont toujours difficiles à maintenir et le pragmatisme doit être de rigueur, loin des dogmes idéologiques.
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