Nous saurons peut-être un jour pourquoi ce document, sans doute banal à réaliser, a mis plus de quatre ans pour être rendu public et a « consommé » au moins quatre ministres de l’industrie ! Les raisons officielles relatives aux problèmes techniques ne tiennent pas la route, et sont peu convaincantes car les difficultés à réaliser ce cahier des charges ne sont pas insurmontables, voire classiques, dans le reste du monde, ce qui aurait pu inspirer les rédacteurs. Les raisons sont donc ailleurs et tournent autour de l’importance du marché solvable algérien et de la lutte sourde que se livrent les constructeurs et exportateurs mondiaux pour l’accaparer. En d’autres termes, notre pays avait-il les capacités de « privilégier » un pays, sans que les autres ne réagissent violement au niveau bilatéral (conventions et accords) ou multilatéral (OMC, UE), de manière à dénoncer cette discrimination commerciale, avec toutes ses conséquences sur le reste des relations.
A cette difficulté majeure s’ajoute le contexte purement algérien, d’éradication de la corruption, du blanchiment d’argent et de l’évasion d’énormes ressources financières à l’étranger, par des concessionnaires délinquants, activant dans ce domaine. En effet, la plupart des ces opérateurs nationaux se sont vus condamnés et leur actifs saisis et gelés (séquestre judiciaire) en attendant que d’autres dispositions soient prises pour préserver le patrimoine industriel et commercial. Cette opération inédite, dans les annales judiciaires de notre pays, a fait l’objet d’un « flottement » tant économique, que financier, que judiciaire, jusqu’à l’heure actuelle, dans la mesure où les poursuites devaient attendre leurs recours légaux et la gestion des patrimoines saisis l’institution d’instruments nouveaux et opératoires (création d’une agence chargée de les gérer), ce qui a pris du temps et mobilisé des ressources humaines et financières.
Enfin, le marché algérien a évidemment réagi, à cette pénurie majeure tant dans les prix relatifs des véhicules neufs et d’occasion et des pièces détachées mais également dans la raréfaction des produits eux-mêmes, ainsi que dans le vieillissement du parc automobile et ses conséquences sur les accidents de la circulation. C’est dire que tous les professionnels, les clients potentiels, les constructeurs et les exportateurs étrangers, attendaient avec « angoisse » la promulgation et la publication des dispositions devant régir ce marché sensible, pour être parmi les premiers à en bénéficier. Nul n’est besoin de signaler que le premier choix, porté sur le constructeur italien Fiat, est une décision politique d’une importance stratégique et qu’elle a fait « grincer des dents » des autres constructeurs potentiels comme ceux français (Renault, Citroën, Peugeot) qui signifiait que le temps des marchés captifs était révolu et qu’il fallait désormais compter sur la concurrence pour emporter des marchés ! Les constructeurs allemands, se situant sur le marché de haut de gamme, ne se sont pas inquiétés et ont conquis le marché militaire (Mercedes). Les asiatiques ne sont pas restés spectateurs de ce jeu d’ombre, eux qui comptent sur
leurs capacités concurrentielles (prix de vente bas) pour séduire les consommateurs algériens. Mais ils préfèrent attendre la décantation du marché pour affiner leurs offres et proposer une stratégie à moyen et long terme pour le marché des véhicules à moteur électrique. L’ordre de bataille est lancé, chacun compte ses atouts et ses faiblesses, à nous d’en tirer le meilleur profit.
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