Ce qui se passe, en matière de commercialisation des produits de première nécessité ( fruits et légumes pomme de terre, sardines…), illustre parfaitement l’incurie des autorités économiques à mettre en œuvre des instruments de régulation pour stabiliser le niveau des prix relatifs et permettre à tous les intervenants de trouver une juste rémunération de leur activité.
En effet, comment expliquer que les producteurs baissent leur production et leur productivité pour maintenir un prix rémunérateur de leur spéculation ? L’explication est claire, au-delà d’un niveau de production qui assure un prix « acceptable », ils réduisent les surfaces semées ou ne récoltent plus la production voire la jettent tout simplement, pour qu’elle n’oriente pas les prix à la baisse !
Universellement usités pour endiguer le phénomène destructeur de la spéculation, la régulation se réalise par les règles qui régissent le marché, c’est-à-dire des moyens économiques et non répressifs. Il s’agit de développer les industries de transformation, les capacités de stockage et notamment la chaîne du froid et enfin la filière d’exportation pour les excédents ! Dans les industries de transformation, toute la gamme doit être assurée par la production de conserves, le conditionnement, la déshydratation (purée, poudre, frites…) et toutes autres produits (confitures, sirops, confits…) de large consommation, permettant ainsi la conservation de produits périssables en allongeant les délais de consommation.
Dans le cadre du stockage, la chaîne du froid (positif et négatif) doit être assurée, proche des centres de production, afin de limiter les frais de transport. Enfin, dans le cadre de l’exportation, une politique dynamique doit être entreprise, par le professionnalisme des opérateurs et des institutions spécialisées (banques, assurances, transports, foires, expositions…).
Le toilettage de notre législation en matière commerciale est d’une nécessité absolue de manière à introduire plus de flexibilité. C’est à ce prix et à ce prix seul, que le producteur sera incité à produire plus et mieux car il sera assuré que sa production sera écoulée à des prix rémunérateurs acceptables pour le consommateur. Les pouvoirs publics ont entre leurs mains les instruments incitatifs (crédits, bonifications, fiscalité, douanes…) pour permettre le développement de ces instruments, à travers des PMI/PME privées, en mobilisant des ressources financières exclusivement réservées à la régulation économique. Les instruments répressifs et pénaux, qui de toute façon ne règlent pas le problème, ne doivent intervenir qu’en bout de course, lorsque tous les instruments économiques seront fonctionnels.
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