Combien de président français ont entrepris au moins une visite d’État en Algérie depuis 1962 ? Tous sauf C. De Gaulle et G. Pompidou ! Combien de présidents algériens ont entrepris une visite d’État en France… Deux (Chadeli Bendjedid et A. Bouteflika) ! La troisième visite d’État devait être effectuée par le président A. Tebboune mais a été reportée au moins depuis deux ans.
A cet endroit, le Président algérien a déclaré à deux reprises que cette visite était en préparation « mais qu’il ne se rendra pas à Paris pour faire du tourisme ! ». Ceci indique clairement que les accords, qui devaient couronner cette visite, n’étaient pas « maturés », en d’autres termes, qu’ils n’avaient pas obtenu l’aval politique de Paris (essais nucléaires, accord de 1968, visas, volet économique, géopolitique…).
Dans sa seconde déclaration, sur le sujet, le Président A. Tebboune a été plus incisif, faisant référence à l’épisode historique de la pénitence de Canossa par l’empereur du Saint Empire germanique Henri IV, en 1077, qui vint s’y agenouiller « en guenille et les pieds nus dans la neige », devant le pape Grégoire VII pour que ce dernier lève l’excommunication qui le frappait. En affirmant qu’il ne « se rendra pas à Paris comme à Canossa », il affirme sa volonté de ne rien avoir à quémander à la France, mais qu’il souhaite construire une relation d’égale à égale entre les deux pays.
L’ex-diplomate missionné, Xavier Driencourt, avait déjà préparé le terrain à plusieurs reprises, sur tous les plateaux médiatiques, affirmant qu’il fallait construire un rapport de force avec l’Algérie, « seul langage que les dirigeants de ce pays comprennent ».
Considérant, dans son livre ‘ »l’énigme algérienne », que les relations franco-algériennes relèvent à la fois de relations intérieures et extérieures de la France (la messe est dite), il propose de recourir à la diplomatie des visas pour faire plier l’Algérie et l’obliger « à lui renvoyer l’ascenseur » pour prendre en compte les intérêts bien compris de la France, tout en ne dévoilant pas le contenu attendu dans l’ascenseur !
Traversant une situation politique confuse, après la dissolution du Parlement, la France est entrée dans les travers de la quatrième république où les partis politiques et notamment les extrêmes font la loi et distillent aux gouvernements successifs leurs désidératas. Le nouveau ministre de l’Intérieur en est l’instrument privilégié qui utilise les moindres faits divers pour faire « monter la mayonnaise » et lancer ses déclarations haineuses et disproportionnées.
Dominique de Villepin avait déjà alerté l’opinion publique française qu’il ne fallait pas utiliser le dossier algérien comme un bouc émissaire pour alimenter le débat partisan intérieur, en vain. Les partis de droite et d’extrême droite s’en donnent à cœur joie, incapables de sortir la France des problèmes multiformes qu’elle traverse, ils cultivent la haine viscérale de l’Algérien comme carburant politique à leur ascension, en attendant l’échéance présidentielle de 2027.
Depuis l’indépendance, les relations algéro-françaises ont évolué en dents de scie avec le meilleur et le pire. Nous sommes entrés dans une phase de crispation aigüe qui présage d’un durcissement des positions, par médias interposés.
L’heure de la raison et de la pondération semble avoir laissé la place aux déclarations françaises incendiaires qui s’auto-alimentent à souhait. Dans cette situation, Il ne faut surtout pas oublier l’essentiel à savoir que les deux pays, sont condamnés à trouver ensemble des compromis pour préserver le futur de la région, dans un monde géopolitique très instable.
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