J. Monroe est surtout célèbre pour sa doctrine éponyme, énoncée lors d’un message au Congrès en 1823. Elle proclame que les États-Unis sont libérés de la colonisation européenne et que l’Europe ne doit plus interférer dans la conduite de ses affaires. Elle annonce aussi que les États-Unis sont neutres vis-à-vis des guerres entre les puissances européennes et entre ces puissances et leurs colonies mais que toute ingérence envers un État indépendant en Amérique sera considérée comme un acte d’hostilité envers les États-Unis. Mais il considère également que les Etats-Unis ont vocation à imposer leurs principes et leurs croyances à l’ensemble des pays du monde et en particulier aux Amériques (Nord et latine). Dans un discours quasi messianique, il considère qu’il est du devoir des USA « d’émanciper » toutes les autres nations sur la terre et de leur indiquer « les chemins de la vertu », par tous les moyens possibles ! Cette doctrine qui a créé ses propres disciples, continue de progresser jusqu’à l’heure actuelle et se traduit par l’interventionnisme américain dans tous les continents, que ce soit en Corée, au Vietnam, en Afghanistan, au Moyen-Orient (Irak, Syrie, Yémen…) et actuellement en Ukraine.
Construite sur la base d’un dogme religieux (le bien et le mal), cette doctrine permet et justifie toutes interventions y compris militaires, dans la mesure où elle combat le bien contre le mal au sens théologique. Tout le problème de cette doctrine, c’est la définition manichéenne qu’elle développe et bien entendu, l’idéologie dont elle se nourrie, à partir du moment où un pays décide, à lui seul, qu’il est détenteur du bien et que le pays qu’il combat représente le mal, Rappelons-nous du Président R. Reagan, qui dans un discours sur l’état de l’Union, avait traiter l’URSS « d’empire du mal », il n’y a pas si longtemps ! Le raisonnement est strictement binaire, il faut choisir son camp, comme nous l’a rappelé À. Blinker (néoconservateur attitré), dernièrement, en visite à Alger, à propos du conflit ukrainien. Il n’y a pas de place pour le non-alignement et encore moins pour la neutralité, vous êtes avec nous ou contre nous, dans ce combat du bien contre le mal !
Lorsque l’on tente de dénoncer cette politique à « géométrie variable » ou de « deux poids deux mesures », comme pour le cas de la Palestine ou dans d’autres régions du monde où sévissent des dictatures ou des « régimes gris », les réponses sont irrationnelles et reposent entièrement sur le paradigme de la sécurité et des intérêts stratégiques des USA. En d’autres termes « vérité en deçà des Pyrénées, erreur en delà », comme un célèbre philosophe français, avait écrit, il y a plusieurs siècles auparavant. En fait, les relations internationales sont en train d’évoluer dans le sens du multilatéralisme, avec la montée en puissance des pays émergents (Chine, Inde, Brésil, Russie…) qui refusent tous l’hégémonisme américain, né après la seconde guerre mondiale, la guerre froide qui a suivi et l’actuelle paix chaude qui en découle. C’est un virage sensible et dangereux, que le monde devra négocier avec lucidité, pour éviter le recours aux armes nucléaires pour qu’ils restent un moyen de dissuasion et d’équilibre de la terreur et non celui d’un mal nécessaire.
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