Le plan dit de paix que proposent les USA pour arrêter le massacre de Gaza est entièrement dédié aux élections présidentielles américaines. En effet, négocié par A. Blinken après plusieurs navettes en Israël, ce plan consiste en un cessez-le-feu avec un retrait des troupes israéliennes de la zone de Gaza, pour une durée de six semaines, contre la libération des otages israéliens (121), détenus par le Hamas, ainsi que la remise en liberté de prisonniers palestiniens détenus par Israël… Après c’est l’inconnu le plus total et le sort des palestiniens reste incertain.
Revers historique de tous les pays du monde contre Israël.
Alors qu’après l’attaque du Hamas, le gouvernement Netanyahou jouissait d’une sympathie complice au nom du « droit à la défense d’Israël », à travers le monde, la riposte barbare de l’armée israélienne à Rafah notamment et le nombre de victimes civiles (femmes et enfants compris) qui a atteint les 36.000 morts au moins, ont retourné l’opinion mondiale contre ce « massacre à ciel ouvert ». Il faut ajouter à cela l’intervention du TPI pour la première fois dans ce conflit qui date de plus de 70 ans et de la CJI qui ont les deux, chacun de son côté, pris des positions courageuses contre des personnalités (le premier ministre et son ministre de la défense) et contre l’état d’Israël.
L’enjeu des élections présidentielles américaines du 5 novembre 2024.
Il est évident, que ces élections vont se jouer dans « un mouchoir de poche », selon tous les sondages, entre J. Biden et D. Trump, ce qui signifie que chaque voix compte dans les deux camps. Or, les manifestations contre la politique israélienne à Gaza, dans les campus américains, risquent de faire perdre à J. Biden de précieuses voix qui feront la différence dans ces joutes électorales, du fait que la jeunesse vote traditionnellement pour les démocrates. Le risque est donc grand de voir cette jeunesse s’abstenir de voter voire de voter contre le candidat démocrate et faire basculer l’élection dans le camp conservateur. Les conseillers électoraux de J. Biden ont très vite réagi et ont poussé leur candidat à imposer provisoirement un arrêt des hostilités à Gaza et à faire cesser les massacres et la catastrophe humanitaire, dénoncée par le secrétaire général de l’ONU. De l’autre côté, B. Netanyahou sait qu’il joue sa survie politique dans son pays voire qu’il risque de se retrouver en prison pour plusieurs chefs d’inculpation et notamment pour corruption. J. Biden a dû certainement jouer son « joker », en menaçant Israël de stopper ses livraisons d’armes, de munitions et de pièces de rechange, qui sont les prérogatives de la Maison-Blanche, l’aide financière étant déjà approuvée par le Congrès.
Cessez-le-feu temporaire ou permanent ?
« Le cessez-le-feu temporaire pourrait devenir permanent si le Hamas respecte ses engagements » a déclaré le président américain… rien de moins sûr, sachant que chacun va calculer, durant cette trêve, les bénéfices qu’il en retire pour ses propres objectifs ! En effet, dans le camp palestinien, il est clair que la gouvernance de Mahmoud Abbas n’est plus d’actualité depuis longtemps déjà et il va donc falloir trouver une personnalité nouvelle capable de rassembler autour du Fatah mais en dehors du Hamas. Certains avancent le nom d’El Barghouti qui croupit dans les geôles israéliennes depuis des années. Dans le camp israélien, la fin politique de l’ère Netanyahou est programmée mais dans ce camp, également, il va falloir trouver une personnalité qui rassemble les israéliens plus divisés que jamais, pour ressusciter « l’esprit d’I. Rabbin et les accords d’Oslo ». Enfin, dans le camp américain, seuls les gains électoraux comptent, peu importe le prix politique à payer.
La solution à deux états.
La solution à deux états est dans la bouche de tous les diplomates du monde entier et la reconnaissance de l’état de Palestine n’est plus un tabou, pour preuve sa reconnaissance par trois pays européens (Espagne, Irlande et Norvège) dernièrement. Le problème est donc entre les mains des israéliens et son impact sur plus de quarante ans de colonisation silencieuse et inavouée. La paix contre la terre semble être les termes des futures négociations qui vont certainement durer longtemps mais inéluctablement. Entre-temps, le sang va encore couler des deux côtés !
La Cour pénale internationale (CPI) a émis, jeudi 21 novembre, des mandats d’arrêt visant le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et son ancien ministre de ...
Le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a exprimé son profond regret après l’échec du Conseil de sécurité à adopter un ...
La Banque mondiale, dans son dernier rapport sur l’économie algérienne (Automne 2024), met en lumière le potentiel important du pays pour développer ses exportations hors ...