Saâda Arbane, survivante d’un massacre familial pendant la décennie noire, a révélé que l’écrivain Kamel Daoud s’est inspiré de son histoire personnelle pour écrire son roman « Houris », sans son accord. Dans une interview à la chaîne One TV, Saâda a détaillé les similitudes frappantes entre son vécu et le personnage d’Aube, une jeune femme victime des violences terroristes, dans le roman de Daoud.
Selon elle, plusieurs éléments intimes de sa vie, tels que ses blessures, sa perte de voix, et même son parcours médical, auraient été intégrés dans le livre sans qu’elle ait donné son consentement. Saâda a également mis en cause l’épouse de Kamel Daoud, psychologue, qu’elle accuse d’avoir violé le secret professionnel.
Elle affirme avoir partagé des confidences personnelles avec elle durant des séances de thérapie en 2015, et que ces informations ont été utilisées par l’écrivain pour nourrir l’histoire de « Houris ». Cette révélation a profondément choqué Saâda, qui se dit trahie par ceux qu’elle croyait être des alliés dans son processus de guérison.
Le jeudi 21 novembre 2024, Saâda Arbane tiendra une conférence de presse à l’hôtel AZ Hôtels à Alger, à 9h30, accompagnée de son avocate, Maître Fatiha Ben Braham. Cette conférence, qui s’annonce décisive, vise à clarifier les accusations portées contre Kamel Daoud et son épouse. Saâda y expliquera pourquoi elle considère que son histoire a été dépossédée et exposée sans son consentement, et l’impact émotionnel de cette appropriation sur sa vie.
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