Dr Mourad GOUMIRI.
Une étude comparative internationale récente, relative aux salaires perçus par les enseignants des différents pays, entrants dans la liste, nous informe utilement sur la réalité des émoluments servis, dans les différents pays analysés. Il est clair que l’adage « comparaison n’est pas raison » est de rigueur mais il est utile mesurer les écarts entre les salaires pour en tirer quelques leçons pertinentes. En effet, les écarts sont tellement gigantesques, entre les plus hauts et les plus bas, que notre attention doit être attirée, par ces écarts, d’autant que le niveau de vie et de développement n’est pas le seul discriminant.
Qu’on en juge, avec quelques chiffres pertinents ! La revue américaine CEOWord Magazine a publié, le 15 Août 2022, une étude comparative des salaires nets mensuels moyens perçus dans 105 pays, dans le secteur de l’éducation. En tête de liste, c’est la Suisse qui caracole à la première place avec un salaire mensuel de 6.142 US $, suivie de Singapour avec 4.350 US$ et de l’Australie avec 4.218 US $. Suivent alors, les USA avec 3.721 US $, talonnés par les Emirats arabes unis avec 3.663 US$, à la 5ème place mondiale.
Notre pays occupe la 98ème place avec un salaire moyen ne dépassant pas les 250 US$ soit au cours officiel 42.000 DA, chiffre corroboré par notre office des statistiques qui, après l’enquête réalisée en 2019, révélait que le salaire net moyen mensuel s’élevé à 41.800 DA. Le Maroc voisin a un salaire moyen de 386 US$ et la Tunisie occupe la 96ème place avec 277 US$. A titre de comparaison régionale, le Liban occupe la 47ème place avec 837 US $
Ces quelques chiffres sont parlants mais pas entièrement, compte tenu du fait, qu’ils n’intègrent pas les revenus indirects perçus, par les enseignants en Algérie (logement, formation, vacances, œuvres sociales…). Le budget de fonctionnement (à 90 % de salaires) du ministère de l’éducation nationale, est l’un des plus important, par rapport aux autres secteurs, ce qui démontre l’effort financier alloué par les pouvoirs publics à cette activité, qui reste, en majeure partie, publique et gratuite. Il est donc important pour la compréhension des revendications syndicales d’analyser le dossier dans sa globalité et ne pas recourir aux raccourcis obligatoirement réducteurs.
La revalorisation des salaires est certes nécessaire, compte tenu de l’inflation mais elle doit tenir compte de la production et de la productivité du corps des enseignants de l’éducation nationale, avec l’introduction de discriminants (éloignement, pénibilité, charges, intensité…) qui permettent de valoriser l’effort individuel et collectif, dans le domaine de la recherche et de l’innovation pédagogique, de la formation, du perfectionnement et de l’apprentissage. Les personnels de soutien (administration, transport, sécurité, cantines, contrôle et supervision…) ne doivent pas être exclus de la problématique mais ils nécessitent un traitement spécifique, en relation avec leur activité particulière. Les associations des parents d élèves doivent avoir leur mot à dire dans ces négociations, puisqu’ils sont aux premières lignes en cas de grèves ou perturbations divers dans le secteur.
Il est donc utile de ne pas fermer la porte du dialogue à condition que chaque partie concentre sa réflexion sur l’essentiel, c’est-à-dire la formation de nos élèves.
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