Est-il encore besoin de se poser la question de savoir si le sport est politique ou pas ? Il ne s’agit pas d’analyser la politique sportive de chaque pays mais bien de se questionner sur la dimension politique du sport dans les relations internationales ! En démarrant de sa genèse à Olympie (Olympía) est un centre religieux de la Grèce, dans le Péloponnèse sur la plaine de l’Élide, qui a accueilli les Jeux olympiques durant l’Antiquité, pour permettre une trêve aux guerres intestines que se livraient les différentes cités grecques.
Les Jeux sont rénovés par le baron français Pierre de Coubertin en 1894 lorsqu’il fonde le Comité international olympique (CIO). Depuis lors, le CIO est devenu l’organisation gouvernant le mouvement olympique dont la structure et les décisions sont définies par la Charte olympique composée de six chapitres et de soixante et un articles. Le chapitre 1 définit le Mouvement olympique, mission et rôle du CIO y compris la non-discrimination, égalité entre les hommes et les femmes, le développement durable . Le chapitre 2 décrit le Comité international olympique comme une « organisation internationale non gouvernementale à but non lucratif dotée de la personnalité juridique ». Le chapitre 3 décrit la mission et le rôle des fédérations internationales. Le chapitre 4 définit les Comités nationaux olympiques et leur mission. Le chapitre 5 décrit les règles des Jeux olympiques. Le dernier chapitre décrit les mesures et sanctions en cas de violation de la Charte olympique.
Force est de constater, que l’idéal olympien a évolué vers des dérives insoupçonnées, qui en font aujourd’hui un espace de confrontations entre états voire entre système politique, affirmant que le sport et la politique font… « bon ménage ». En effet, avec l’avènement des états-nations au XIXème siècle, le sport va prendre une dimension politique marquée par la suprématie « toute sportive » d’une nation par rapport à une autre et qui se compte par le nombre de médailles remportées, durant les joutes. L’exemple le plus flagrant est celui de la République Démocratique Allemande (RDA), qui a imposé sa présence politique, dans le monde, alors qu’elle n’était pas reconnue par les pays occidentaux, grâce aux jeux olympiques ! Une analyse purement statistique, du nombre remporté de médailles, mis en corrélation avec le développement économique et social des pays, nous montre clairement, la dimension que le sport a imposé aux relations internationales, en termes de suprématie, de prestige et de propagande.
Il faut ajouter à cela, un phénomène récent, qui est la dimension économique et financière et ses retombées commerciales sur les entreprises multinationales (équipementiers, droits de retransmission, médias et publicité), pour comprendre le triptyque sport, politique et argent. Des sommes vertigineuses sont englouties dans l’organisation de ces jeux, d’où la bataille féroce qui se joue, au niveau international, pour obtenir le droit d’de les abriter dans son pays. Le cas du Qatar fait déjà école, pour l’organisation de la coupe du monde de football 2022, bien qu’elle se situe hors des jeux olympiques. La somme de 130 milliards d’US$ est avancée, pour cet évènement planétaire, alors que rien ne laissait prévoir que ce pays serait éligible à abriter cette manifestation.
Enfin, il faut ajouter à cette analyse que ces organisations (jeux olympiques et championnats du monde) échappent aux états et ont leur propre réglementation, sans contrôle ni audit externe, ce qui les rend apparemment « indépendants » du soft-power des puissances dominantes. Bienvenue à la coupe du monde, Qatar-2022 !
À l’ouverture de l’année judiciaire 2024-2025, par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, l’accent a été mis sur la mise en œuvre de l’architecture ...
Les autorités financières comptent sur la digitalisation pour réveiller la Bourse d’Alger en facilitant les procédures d’entrée. Elles espèrent ainsi dynamiser l’activité de mobilisation des ressources financières qui inondent le marché informel. ...
La nomination d’un ministre chargé des exportations et la tenue d’un Conseil des ministres consacré aux exportations, montrent l’intérêt des autorités économiques à ce secteur ...