Un Conseil militaire de transition (CMT) de 15 généraux présidé par l’un des fils du défunt, Mahamat Idriss Déby, général de 37 ans, a pris le pouvoir le 20 avril en annonçant la mort du chef de l’Etat, au pouvoir depuis 30 ans et tué au front contre des rebelles.
L’armée s’est engagée le même jour à organiser des « élections libres et démocratiques » à l’issue d’une « transition » de 18 mois, renouvelable une fois.
Mais la communauté internationale, Union africaine (UA) en tête, ont exigé que cette période n’excède pas 18 mois.
L’UA avait également demandé à Mahamat Déby et aux membres du CMT de « respecter l’engagement » qu’ils ont pris de ne pas se présenter aux élections présidentielle et législatives après la transition.
Les membres du CMT ne se présenteront donc pas à l’élection (…) c’est un engagement qui a été pris devant le peuple », a assuré le chef de l’armée. « Cela dit, en tant que croyant, je pense qu’il faut laisser à Dieu la part qui lui revient. Dieu décide de tout, du destin comme du pouvoir ». « Jamais je n’aurais imaginé être un jour chef de l’Etat », a-t-il déclaré récemment à la presse.
Le 20 avril, le CMT avait dissous le Parlement et le gouvernement et abrogé la Constitution du Tchad. Sous la pression internationale, l’armée avait finalement nommé un « gouvernement de transition » de civils le 2 mai, dirigé par Albert Pahimi Padacké, le dernier Premier ministre de feu Idriss Déby.
Le CMT avait également promis de « nommer » les membres d’un Conseil national de transition (CNT) qui devra faire office d’organe législatif durant la transition.
aps