Comme de coutume, les débats parlementaires (des deux chambres) portant sur le projet de loi des finances pour 2025, a connu un regain d’attention des députés (plus de 300 interventions inscrites), sans vraiment toucher à sa substance ni à son contenu. La commission des finances, chargée d’initier les débats et de recueillir les amendements éventuels, a proposé à l’Assemblée générale quelques abattements fiscaux et parafiscaux, ainsi que des modifications de pure forme.
La réaction de l’exécutif (le ministre des finances) a, quant à elle, concentré son intervention sur le niveau du budget pour 2025-2027, avec 125 milliards d’US (calculé sur la base d’un prix de référence fiscale du baril fixé à 60 US$), dans le cadre notamment des programmes de développement sectoriel (bâtiment, infrastructures, subventions, travaux publics…), avec la création de 374.000 postes dans la fonction publique, durant l’exercice 2024.
Toutes les interventions des parlementaires se sont concentrées sur les dépenses publiques et autres subventions et si possible dans les régions originaires des intervenants, avec comme message subliminal leur réélection future.
Cette « régionalisation » du débat parlementaire marque clairement un manque de vision nationale des représentants du peuple plus préoccupés par leur situation personnelle que par les intérêts généraux de la nation. Demandant plus d’argent pour leur douar d’origine, les députés ont profité de cette occasion pour faire remonter, au parlement, les revendications populaires. Le représentant du gouvernement, tout en tentant de contenir le niveau des revendications, détaillera des efforts budgétaires dans leur globalité, sachant par ailleurs que le budget présenté sera voté sans trop de difficultés.
Ni les parlementaires et encore moins le représentant du gouvernement ne vont aborder le volet des recettes ordinaires et encore moins celui de la fiscalité pétrolière. Pour les parlementaires, les recettes relèvent du pouvoir exécutif et c’est à lui de se débrouiller pour trouver des ressources pour couvrir les dépenses.
Pour le ministre des finances, les recettes ordinaires sont tributaires de la conjoncture du marché international des hydrocarbures. Les recettes budgétaires sont abordées sous le seul volet de leur diminution, pour soutenir le pouvoir d’achat de la population et notamment des classes les plus défavorisées. Pour le reste, c’est le Trésor public qui doit prendre en charge les déficits.
Le déficit public augmente d’année en année et devient structurel et devient inquiétant, même si le ministre des finances prévoit sa réduction à moyen terme, sans donner de détail sur la manière dont il va procéder.
En effet, l’augmentation substantielle des dépenses et la stagnation des recettes ordinaires voire leurs baisses, rendent la fiscalité pétrolière l’unique variable d’ajustement avec celle du déficit budgétaire cumulé, ce qui rend notre économie vulnérable et dépendante du marché international des hydrocarbures qui est lui-même très volatil et impacté par la géopolitique. Cette situation risque de mettre notre économie dans une position défavorable en cas de changement de conjoncture.
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