Victime de la restructuration organique des EPE, le secteur du transport maritime dans notre pays en paie le prix fort aujourd’hui. En effet, la CNAN a été dépecée en plusieurs EPE en fonction des catégories qu’elle transportait (fret, passager, conteneurs, hydrocarbures, consignation…), ce qui en soit est une hérésie économique, sans que le holding, chargé de réguler la profession ne puisse impulser une logique de rationalisation. Bien au contraire, cette structure a servi de faire valoir pour la dépossession du marché national au profit de la concurrence étrangère (CMA-CGM MAERSK…) et pour preuve, le pavillon national ne représentait pas plus de 2 % à 5% de part du marché national, le reste était aux mains de pavillons étrangers.
Politique de renaissance du pavillon national des années 2000.
En réaction à cette situation catastrophique, CPE vote dans les années 2000, une résolution pour l’achat d’une trentaine de navires toutes spécialités confondues (Ro-Ro, Lo-Lo, ferries, porte-containers, céréaliers, tankers, caboteurs…) afin de palier à cette situation catastrophique qui mettait en danger notre sécurité nationale ! Ce programme avait pour objectif de reprendre au moins 10% à 20% du fret national, dans un premier temps et « d’envoyer à la casse » les navires achetés dans les années 70 et qui ne répondaient plus aux exigences des normes maritimes internationales et notamment les doubles coques. Avec la complicité de responsables nationaux, les compagnies étrangères, qui régnaient sur le marché national, ont réussi à saboter ce programme pour maintenir leur domination sur le marché national.
Les conséquences de ce sabordage.
Le pavillon national n’a jamais pu atteindre ses objectifs fixés par ce programme et les compagnies étrangères continuent à dominer le marché pour une large proportion. Pire encore, la vétusté des navires battant pavillon national, entraîne souvent leur blocage dans les ports étrangers comme nous venons de l’apprendre de la responsable du groupe algérien de transport maritime (GATMA), qui vient de déclarer le blocage de deux de ses navires dans le port d’Anvers.
Bien qu’elle affirme qu’un navire a été récupéré et que le second est en cours de récupération, elle insiste sur le fait « qu’elle veut s’assurer que ses navires soient équipés de tous les dispositifs nécessaires et conformes aux normes internationales de navigation » (équipement de sécurité et de communication, système de gestion de cargaison et de navigation de pointe). Cette déclaration signifie que ce n’était pas le cas avant leur blocage dans un port étranger, comme d’ailleurs beaucoup d’autres cas non révélés.
Les capacités d’anticipation de GATMA.
Avant leur sortie en mer, les navires doivent s’assurer de la conformité aux standards internationaux relatifs à la sécurité des équipages, la protection de l’environnement maritime et de la fiabilité des opérations de transport, ce qui signifie que GATMA doit anticiper tous ces risques et de ne pas attendre qu’un pays étranger le fasse à sa place, en bloquant dans son port des bateaux algériens non conformes.
Mettre fin aux bricolages.
A l’heure où notre pays fait l’objet d’une campagne virulente de dénigrements par beaucoup de pays, du fait de ses positions sur la scène internationale, il n’est pas permis de ne pas anticiper de pareils risques car il y va de la sécurité nationale, lorsque l’on sait que le transport maritime est vital pour nos approvisionnements et pour la fluidité de circulation des passagers. L’erreur dans ce domaine n’est pas permise !
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