Le fait est de notoriété publique ; les parkings automobiles sauvages prolifèrent dans les villes et cités urbaines et les tenants, des individus au profit douteux, jouissent des années durant de l’impunité totale. Pourtant le phénomène est d’une telle gravité qu’il porte atteinte à l’autorité publique que de s’emparer notamment d’un espace, bien commun à tous les citoyens et est sacralisé par la loi. C’est sans compter l’agression et le diktat exercés sur l’automobiliste. Ce ne serait plus désormais le cas, et l’État est décidé à frapper d’une main de fer contre ce phénomène.
Ainsi, les autorités publiques à leur tête le ministère de la Justice ont décidé de sévir contre le phénomène des parkings automobiles illicites. Lundi, lors de la présentation à l’APN du projet de loi modifiant et complétant l’ordonnance 66-156 du 08 juin 1966 portant Code pénal, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tebbi, a fait savoir que ce projet de loi renferme, la criminalisation de l’exploitation illégale de la voie publique, comme les parkings en contrepartie et sans autorisation de l’autorité administrative compétente, avec une peine de prison de 6 mois à deux années et une amende de 25.000 DA à 200.000 DA, avec confiscation des fonds qui en proviennent. À ce propos, le ministre dira que ce phénomène exacerbe les citoyens et mène le plus souvent à des rixes qui portent atteinte à l’ordre public, expliquant que cet amendement est de nature à mettre un terme à l’anarchie qui caractérise la gestion des parkings et permettra aux collectivités locales d’encadrer cette activité. D’autre part, le premier responsable du secteur de la Justice a souligné qu’un autre amendement est prévu dans ce projet et concerne la criminalisation de certains nouveaux actes très largement répandus dans la société, car constituant une menace à l’ordre public et compliquent la vie quotidienne du citoyen à l’instar de la fermeture des sièges des institutions publiques ou des collectivités locales par n’importe quel moyen où motif, a-t-il dit. Il s’agit là d’un phénomène ayant connu dernièrement une propagation sans précédent dans notre pays et qui a entraîné le blocage de plusieurs structures, a-t-il poursuivi. Il a, à ce effet, révélé que ce projet de loi durcit la peine en cas d’entrave à l’accès aux administrations ou aux établissements publics et aux Collectivités locales ou à leur fonctionnement ordinaire ou le fait d’empêcher leurs personnels d’exécuter leurs missions, précisant que ce projet instaure également des peines sévères pouvant atteindre 20 ans de prison, assorties de deux millions de DA, si ces actes sont commis par la force ou en menaçant d’y recourir par plus de deux individus ou par les armes.
MH