Dr Mourad GOUMIRI.
La multiplication des interventions, sur toutes les chaînes françaises, de cet ex-ambassadeur (par deux fois) en Algérie mais également patron des services secrets français ne peut pas être fortuite, à l’évidence mais doit être considérée comme une forme de communication déguisée, pour faire passer des messages aux opinions publiques des deux pays ainsi qu’aux politiciens, de la part d’un retraité toujours en « mission commandée ». Encore une fois, la phrase contenue dans son X. Driencourt, prend tout son sens, lorsqu’il écrit que, « les relations avec l’Algérie sont, à la fois, un problème de politique extérieure et intérieure de la France ». Peut-on être plus explicite que cela ? La France a décidé unilatéralement de diminuer de 50 % les visas délivrés aux algériens (même chose pour le Maroc) sous prétexte que notre pays « rechigne » à accepter le rapatriement de nos ressortissants, lorsqu’ils ont été condamnés pour divers délits. Les statistiques françaises font état pourtant d’un nombre de visas délivrés qui est passé de 420.000 à 15.000, durant ces trois dernières années…, tout en introduisant le concept de « l’émigration choisie », suggérant par-là, que les postulants à l’émigration devaient être des diplômés (médecin, ingénieur, technicien supérieur, infirmière…) c’est-à-dire, nos élites. Le même discours nous a été servi par le Président E. Macron, qui nous a promis de faire « un geste » pour faciliter les procédures de délivrance des visas, à cette catégorie d’algériens, qui une fois formés par notre pays, avec des milliards de US$, vont exercer leur talent en… France ! C’est devenu un rituel, une carte à jouer, une menace ou une récompense de « bonne ou mauvaise conduite », un moyen de pression, un discriminant… le visa est devenu pour cet ex-ambassadeur une carte maîtresse dans les relations diplomatiques entre nos deux pays et prend une dimension de premier ordre, depuis une dizaine d’années !
Il avait donc la main sur le robinet des visas, à la hausse ou à la baisse, pour négocier, comme le font les maquignons, un jour de marché à bestiaux et propose que les autorités françaises actuelles usent et abusent de cet instrument pour infléchir la position algérienne et notamment pour la renégociation des accords historiques de
1968, avantageux, selon lui, aux ressortissants algériens par rapport aux autres pays du Maghreb.
Lors de sa visite à Alger, le Président E. Macron, en a fait un argument de poids dans ses conversations avec son homologue algérien, connaissant parfaitement la sensibilité du dossier et de ses conséquences sur la politique intérieure des deux pays. En effet, l’ex-ambassadeur évalue notre communauté à quelque sept (7) millions d’algériens résidant en France, tous statuts confondus, ce qui entraîne un besoin en visas énorme pour permettre la circulation des biens et des personnes et en conséquence des pressions importantes sur les deux états. Des débats féroces, en France, ont pour origine ce dossier et les partis d’extrême droite notamment, en font leur cheval de bataille, au moins faits divers, sous la forme d’un fonds de commerce, comment se fut le cas dernièrement après l’assassinat d’une mineure (Lola) par une algérienne en résidence illégale. Faisant dans l’amalgame grossier, aucune distinction n’est faite entre les demandeurs de visa, en termes de motivation (séjour touristique, d’affaires, d’études, de visites familiales, de soins, de foires et d’expositions, de conférences, de relations culturelles et cultuelles, de problèmes humanitaires…) et seul le problème de l’émigration clandestine, qui certes existe, est mise en exergue.
Sept millions d’algériens, séjournant en France, sont concernés, de près ou de loin, par ces relations et beaucoup d’entre eux (quelques 2 millions) sont porteurs de la binationalité et donc électeurs, ce qui représente le premier lobby en France ! Si on ajoute les immigrés légaux, les étudiants et stagiaires et la communauté des rapatriés (toute confondue), on peut affirmer, sans l’ombre d’un doute, que l’on ne peut pas enfermer tout ce monde dans la « diplomatie des visas » et encore moins dans celle de la normalisation, dans lequel une certaine élite veut nous cloitrer et cela X. Dernancourt devrait le savoir parfaitement, ce qui pose la question de ses participations aux plateaux médiatiques et aux débats nauséabonds auxquels il prend part. Il est donc temps que les masques tombent et que chacun avance à visage découvert pour se diriger vers d’autres concepts susceptibles de rendre compte de la complexité de nos relations.
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