Yennayer, Tebboune adresse ses vœux aux Algérien.ne.s

C’est sur son compte Facebook que le président Abdelmadjid Tebboune a présenté ses vœux du nouvel an Amazigh aux Algérien.ne.s : « A l’occasion du nouvel an amazigh, je souhaite à toutes les Algériennes et à tous les Algériens, à l’intérieur du pays et à l’étranger, d’être comblés de bienfaits. Gloire et dignité à l’Algérie. Asseggas Ameggaz. »

Depuis on accession à la tête du pays, le président Tebboune n’a jamais raté l’occasion de présenter ses vœux aux Algérien.ne.s, particulièrement pour Yennayer, longtemps resté en marge des célébrations officiels.

Son prédécesseur, même si durant son « règne », Yennayer a obtenu le statut de fête officielle et de journée chômée et payée, n’en a pas moins refusé alors qu’il était en possession de tous ses moyens, l’officialisation de Tamazight, comme en 2005, où il y opposa un farouche « niet ». L’officialisation de Tamazight en 2016, puis l’adoption de Yennayer en 2018 émanent plus de la volonté populiste du sérail que de Bouteflika lui-même, alors profondément marqué par la maladie.

Mais c’est aujourd’hui Tamazight semble bénéficier d’un intérêt certain chez les décideurs et particulièrement chez le premier responsable du pays, et Yennayer est en passe de devenir une halte annuelle pour faire le point. Le président du HCA, El Hachemi Assad, dira à ce propos qu’il y a « « une forte volonté de parachever le processus de réhabilitation de Tamazight » qui fait partie des « constantes de l’identité nationale et de la cohésion sociale ».

L’intérêt que voue le président Tebboun à la cause amazigh s’est traduit, entre autres, par l’instauration du « Prix du président de la République de la littérature et de la langue amazighes » qui récompense les meilleures œuvres en Tamazight. Cette année, il en est à sa 4è édition.