Sur les hauteurs d’Alger, à Ben Aknoun, Mouloud Feraoun a été assassiné avec 05 de ses compagnons, Ali Hamoutène, Salah Ould Aoudia, Etienne Basset, Robert Aymar et Max Marchands. Ils étaient tous inspecteurs des Centres socio-éducatifs (Cse), des structures créées pour venir en aide aux plus démunis, notamment en assurant des cours d’alphabétisation.
En 1950, Mouloud Feraoun publie son premier roman « Le fils du pauvre »,
Auteur prolifique, il signe coup sur coup « La terre et le sang » (1953), « Jours de Kabylie » (1954) avant d’intégrer le catalogue des éditions françaises « Le seuil » qui publient « Les chemins qui montent » (1957).
Mouloud Feraoun avait également traduit vers le Français des oeuvres du poète Si Mohand Ou Mhand, publiés en 1960 sous le titre « Les poèmes de Si Mohand ».
Son journal rédigé à partir de 1955 sera publié à titre posthume sous le titre « Journal 1955-1962 » ainsi que son roman inachevé « L’anniversaire », sorti en 1972 et « La cité des roses » resté inédit jusqu’en 2007.
Né en 1913 dans le village de Tizi Hibel, non loin de Tizi Ouzou, où il suit l’essentiel de sa scolarité, Mouloud Feraoun a été reçu en 1932 au concours d’entrée de l’Ecole normale de Bouzareah à Alger. Diplômé il commence sa carrière d’enseignant et sera nommé instituteur dans son village natal en 1935.
Il a occupé les postes de directeur des cours complémentaire, de directeur de l’école Nador à El Madania, puis celui d’inspecteur des Cse jusqu’à son assassinat, quatre jours avant la signature des accords d’Evian et la proclamation du cessez-le-feu, le 19 mars 1962.