Dr Mourad GOUMIRI.
La parution du livre de Xavier Driencourt, ambassadeur à deux reprises à Alger, intitulé « L’énigme algérienne, chronique d’une ambassade à Alger » est explicatif, à plus d’un titre, des relations en « dents de scie » de nos deux pays, venant d’une personne ayant la double casquette de diplomate et de responsable des services secrets français. Ce qui attire le plus notre attention, c’est l’élément central de son livre, au-delà des « coups de pattes anecdotique » pour le rendre plus digeste, qui se résume par le fait qu’il déclare que les relations avec l’Algérie sont « à la fois de politique extérieur et intérieur » ! Extérieur dans la mesure où il s’agit d’un pays étranger et que la France y applique tous les instruments diplomatiques en usage, dans ce cas d’espèce et intérieur, dans la mesure où, plus de cinq millions d’algériens résident en France entre binationaux et émigrés. C’est une situation pratiquement unique au monde et elle doit se moduler à l’aune de ces deux paramètres, qui entretiennent une relation organique complexe, ce qui expliquerait le titre de son livre. Cette conviction contredit lourdement les politiques de « refondation » et de « normalisation », initiées par la diplomatie française ces trente dernières années et que je dénonçais déjà, depuis longtemps, affirmant alors que l’on ne pouvait pas réduire nos relations à celles d’autres pays, compte tenu du poids de l’histoire et de la géographie, de la mémoire et de la culture, de la défense et de la sécurité ! Il est utile de constater que les politiques françaises appliquées à l’Algérie ont toutes échoué et sont les principales sources d’incompréhensions et de crispations que les deux pays n’arrivent pas à résoudre. On en est presque à regretter que cet espion-ambassadeur ait pris sa retraite et qu’il n’a pas appliqué durant ses deux mandats, ce qu’il découvre aujourd’hui à la fin de son mandat. En effet, en tenant compte de cette équation binaire selon laquelle l’Algérie est une problématique extérieure et intérieure, en même temps, pour la France, il est évident que les efforts déployés pour traiter les lourds dossiers et autres contentieux, qui existent entre nos deux pays, auraient trouvé des solutions originales et spécifiques et ouvert des perspectives productives qui nous auraient projetés vers un avenir moins incertain. Certes, ce livre est une contribution constructive, pour partie, pour le futur de nos relations et les services permanents, de la diplomatie française pourraient s’en inspirer mais un sentiment d’occasion ratée, suinte de ce livre qui se veut testamentaire. L’arrivée de nuit, du chef de la diplomatie française hier, n’est certainement pas pour disserter de ce livre et l’audience que lui a accordé le Président A. Tebboune, en l’absence de l’ambassadeur de France, dépasse de loin, à mon avis, les relations bilatérales, tant les relations internationales sont dangereuses avec le conflit ukrainien et nécessitent des concertations tous azimuts. Mais une chose est certaine, c’est que le ministre français a lu textuellement, un « communiqué lissé », à la fin de l’entrevue, ce qui en dit long sur l’objet de ce rendez-vous et de son contenu. A quelques jours décisifs, du second tour des élections présidentielles, en France, aucune erreur n’est autorisée des deux côtés, bien que je considère, personnellement, qu’elles sont « pliées » au profit d’E. Macron. Il est clair que, dès la diffusion des résultats, les deux pays vont devoir redoubler d’efforts imaginatifs pour arriver à plus de cohésion bilatérale, dans un monde en proie à tous les dangers.
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