Origines des proverbes et expressions kabyles, Inzan amek i d-llan, est le premier ouvrage d’Aomar Sider, un passionné du verbe natif des Ouadhias, à Tizi Ouzou. Dans ce livre de plus de 200 pages, publié par les éditions El-Amel, l’auteur a réussi, avec un style simple, à reconstituer des contes populaires anciens qui ont été à l’origine de proverbes kabyles. Des expressions auxquelles ont fait souvent appel, notamment pour illustrer une situation ou étayer des propos. Inzan amek i d-llan a été écrit dans les deux langues, français et tamazight. “Le contenu a été traduit afin d’atteindre un maximum de lecteurs”, a d’emblée expliqué Aomar Sider, tout en admettant que cette tâche n’a pas été facile. “N’étant pas spécialiste, la tâche s’est avérée encore plus délicate.
Il fallait traduire des proverbes, des expressions et des textes en expliquant leurs origines en un français correct sans en altérer le sens”, a-t-il indiqué, ajoutant que l’idéal aurait été la traduction littérale mais, a-t-il poursuivi, elle serait incongrue vu que les deux langues sont de familles et de cultures distinctes. L’auteur explique encore que la traduction de ce recueil a été faite notamment dans le but d’aider l’apprenant de tamazight à comprendre le texte kabyle. “Cela profitera bien sûr à tous ceux qui s’intéressent au domaine amazigh et sûrement aux amazighophones qui maîtrisent le français, mais qui ne lisent pas leur langue du fait notamment, qu’ils n’ont pas eu la chance de l’étudier”, a-t-il expliqué.
À propos de l’écriture de son ouvrage, Aomar Sider a expliqué que le projet est né, initialement, en 1989, dans le cadre associatif. “Le premier objectif était le recueil de tout ce qui est oralité dans le village et ses environs. Mais, au fil du temps, nous nous sommes rendu compte que ce n’est pas tout le monde qui en connaissait et que ceux qui les maîtrisaient ne se les remémoraient pas instantanément”, a-t-il relaté, affirmant que c’était à partir de là qu’on a compris la nécessité de passer à l’écriture de ce patrimoine oral en perdition.
À ce sujet, il relèvera encore l’urgence de sauvegarder cet héritage. “Mieux vaut tard que jamais. Il est urgent de s’y mettre” a-t-il insisté. “Si on constate une certaine ferveur pour le côté folklorique de notre patrimoine immatériel, ce qui est indéniable, nous en délaissons, en revanche, une grande partie, celle détenue dans divers domaines par nos vieux”, a estimé Aomar Sider pour qui, de ce fait, tout vieux qui meurt emporte avec lui ce qu’il détient de notre oralité.
Le deuxième objectif du livre est de saisir le sens exact des proverbes. “Comme un médicament, le proverbe doit être utilisé à bon escient”, a estimé Aomar Sider, précisant qu’il ne suffit pas de connaître un proverbe mais qu’il faut surtout le comprendre. “Dans bien des cas, si on ne connaît pas l’origine ou les circonstances dans lesquelles il a été créé, il est strictement impossible de saisir exactement ce qu’il signifie”, a-t-il expliqué.
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