Après la ville de Marioupol, sur la mer d’Azov et sa résistance qualifiée d’héroïque, qui représentait un objectif stratégique, dans ce conflit et que l’Ukraine et ses alliés occidentaux juraient de défendre jusqu’au bout de leurs capacités humaines et matérielles, c’est au tour de la ville de Bakhmout de tomber à son tour, après plusieurs mois de combats acharnés des deux côtés ! Tour à tour, la propagande occidentale nous répétait, sur tous les médias, que cette ville était stratégique et revêtait un caractère symbolique, à plus d’un titre et que les ukrainiens ne devaient pas abandonner. Certes, sa prise a été laborieuse et a coûté très cher en personnel, des deux côtés et en particulier pour le groupe paramilitaire russe Wagner, commandé par Evguéni Prigogine. Dès lors, les médias occidentaux changent de fusil d’épaule et considèrent que finalement cette ville n’est pas aussi stratégique que cela et que sa prise par la Russie n’est pas une victoire mais constitue un simple retrait stratégique en ordre pour « fixer » les troupes russes dans un piège qui se refermera sur eux, lors de la contre-offensive, si souvent annoncée mais pas encore effectuée !
Pendant ce temps, l’activité diplomatique et médiatique se déploient et V. Zelensky vole de sommet en sommet (Ligue arabe, l’UE, G7…) de capitale en capitale (Londres, Paris, Berlin, Varsovie…), pour quémander des armes offensives et défensives (de plus en plus sophistiqués) et des munitions et plus de sanctions, pour préparer sa riposte et récupérer les territoires pris par la Russie. Sur ce terrain diplomatique, la médiation chinoise paraît la plus crédible et celle turque (en attendant les résultats des présidentielles) et éventuellement saoudienne moins consistante. Le principe sacro-saint, en la matière, est de ne jamais négocier en position de faiblesse, c’est la situation sur le terrain qui est décisive !
A plus d’une année de « l’opération spéciale russe », menée en Ukraine, tout le monde considère que ce conflit est une confrontation entre les USA et la Russie par l’Ukraine interposée ce qui a entraîné des dégâts collatéraux planétaires, sur les relations internationales et l’économie mondiale. Commençons par affirmer que ce conflit date véritablement depuis plus de neuf ans, avec la non application des accords de Minsk I et II, garantis par l’Allemagne et la France notamment et l’avancée sournoise de l’Otan aux frontières de la Russie, contraire aux promesses, non écrites, des USA et de ses alliés occidentaux.
Dans ce dossier, les USA ont pratiquement tout gagné. En effet, au niveau géostratégique et géopolitique, les USA tuent dans l’œuf toute idée d’une défense européenne et obligent l’UE à serrer les rangs au sein de l’Otan qu’ils contrôlent militairement, au niveau du commandement, contraignant ses alliés à mettre « la main à la poche » pour augmenter son budget et invitant les non-membres à rejoindre l’alliance (Suède, Finlande). Toute idée de construction d’une Europe de « l’Atlantique à l’Oural » chère au général De Gaulle et de la « maison européenne », chère à Gorbatchev, est définitivement enterrée. Enfin, dans son « bras de fer » (et notamment sur le dossier de Taïwan) avec la Chine et après l’affaire dite « du ballon chinois », les USA entraînent derrière eux, l’UE dans une confrontation perceptible dans la zone Asie-pacifique. Les USA ont renforcé leur complexe militaro-industriel, qui a rempli son carnet de commandes pour les dix prochaines années, en approvisionnant son propre arsenal, celui des pays membres de l’UE, de ses alliés asiatiques (Japon, Taïwan notamment) et le reste des pays du monde notamment les pays du Golfe et le Maroc.
Au niveau énergétique, les USA vont livrer leur gaz en remplacement de celui russe (quelque 150 milliards de m3 et notamment en gaz de schiste) et du pétrole, à des prix supérieurs au niveau actuel du marché, ce qui va booster les entreprises américaines. Enfin, les céréales américaines (blé, maïs, orge et avoine…) vont pouvoir se placer, en force, sur le marché mondial, pour remplacer les céréales russes et ukrainiennes, qui font l’objet d’accords semestriels. Finalement, les USA ont réussi à tirer un maximum de profit dans ce conflit et reste maître du jeu pour mettre en œuvre la « paix juste » que vient de déclarer J. Biden, ce qui a ébranlé V. Zelenski, lors de sa dernière visite à Washington. Quant à l’UE, elle a tout perdu et s’est fragilisée dans tous ses compartiments (politique, diplomatique, stratégique, défense, économique, financier).
La Russie, quant à elle, poursuit et consolide sa position sur le terrain, en récupérant les territoires (notamment la ville stratégique de Bakhmout), qu’elle considère lui appartenir historiquement (La Crimée), culturellement et ethniquement (le Donbass et Lougansk) afin de protéger les populations russophones bombardées depuis plus de neuf ans.
Dans ce conflit, les bases de la « paix juste » vont porter sur les acquis sur le terrain. Si la Crimée n’est pas négociable, pour la Russie, les territoires du Donbass et de Lougansk peuvent faire l’objet de tractations diplomatiques, comme un statut d’autonomie ou de territoires sous contrôle onusien… L’intégration à l’Otan de la nouvelle Ukraine « amputée », n’étant pas négociable sur les vingt prochaines années, son appartenance à l’UE est envisageable, après négociations avec les pays membres sur les dix prochaines années. La « stabilisation » dans la région, (une espèce de finlandisation bis), sera âprement négociée entre les USA et la Russie et l’Ukraine surendettée bénéficiera, en contrepartie, d’un « nouveau plan Marshall » pour sa reconstruction.
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