Après les tensions sur les viandes (rouges et blanches), les légumineuses (haricots, lentilles, pois chiches), le lait, la semoule, les fournitures scolaires…, voilà que le café fait l’objet d’une rareté relative.
Le ministre du commerce et de la promotion des exportations déclare aller sévir sévèrement contre les spéculateurs et noyer le marché pour stabiliser les prix, avec comme instrument unique, l’importation par des entreprises publiques. C’est les mêmes fausses solutions qui sont réitérées lors du même phénomène ayant touché des produits alimentaires de large consommation. Nous sommes donc dans le bricolage, qui revient avec les mêmes mesurettes éphémères doublées d’une irresponsabilité collective.
Les mêmes questionnements nous interpellent sur ces mesures inefficaces qui sont mises en œuvre, sur la scène commerciale chaque année. Est-il besoin de rappeler que le marché ne se régule pas à coups d’instructions ni de mesures coercitives, en premier lieu mais par une organisation des éléments déterminants le marché que sont l’offre et la demande, ainsi que la concurrence loyale, qui détermine le niveau des prix relatif et non pas par l’administration centrale et « sous la supervision des walis » !
Jusqu’à quand allons-nous assister à la prise de décisions débridées, la veille d’un événement récurrent qui se termine par une saignée quasi inéluctable des consommateurs, otages de la désorganisation des marchés, en amont et en aval ?
La reconstruction de l’architecture commerciale de notre pays est à revoir de bout en bout et dans tous ses compartiments (les marchés de gros, de demi-gros et de détail, le froid, le transport, les zones d’exclusivité, les stocks stratégiques et ceux normatifs, les importations et les exportations, les marges commerciales, le recensement des opérateurs et les registres de commerce…) de manière à fluidifier les volumes et assurer la traçabilité des transactions.
A l’évidence, le problème de l’intersectorialité, dénoncé à mainte reprise dans nos contributions, n’en finit pas de sévir et le « chacun pour soi », semble continuer d’être la devise de l’action gouvernementale jusqu’à remonter au niveau du Conseil des ministres, alors qu’il aurait pu être circonscrit au Conseil du gouvernement, car il est bien évident que le problème nécessite une pleine coordination entre plusieurs départements ministériels (commerce, finances).
Cette option n’est toujours pas retenue et seules des mesures temporelles et des peines pénales sont usitées pour penser venir à bout de cette cacophonie commerciale qui draine des milliards de DA.
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