EDITO.

Dr Mourad GOUMIRI.

ABATTRE LES MONOPOLES.

          L’information relative à la création de la première compagnie algérienne privée, dans le secteur de l’aéronautique, est une décision stratégique qui va certainement booster l’investissement privé mais également avoir pour conséquence d’introduire la concurrence dans notre économie et se débarrasser des monopoles publics et privés. En effet, après la malheureuse aventure Khalifa Airways des années 2.000, plus aucune initiative dans le secteur n’a été enregistrée et les autorités publiques n’ont plus délivré d’autorisations pour permettre la création d’entreprises privées dans le secteur. Hormis, le transport terrestre qui a enregistré un investissement massif du secteur privé, les transport maritime, aérien et le ferroviaire, n’ont pas été ouverts au secteur privé malgré plusieurs projets qui sont restés au fond des tiroirs des différentes bureaucraties. Quelles sont les raisons qui ont été avancées pour justifier cette ségrégation ? La désastreuse expérience des tentatives antérieures ? Cette position n’a pas été retenue pour le secteur bancaire où pratiquement toutes les banques privées nationales ont échoué ! Il faut donc chercher plus profondément, dans les pratiques systémiques de notre économie pour comprendre les tenants et aboutissants. La compagnie aérienne publique Air Algérie, représente le monopole par excellence, dans tout ce qu’il a de pire. Gestion défaillante, déficit abyssal, rente de situation énorme, prix exorbitant, sureffectif entretenu, privilège multiple et varié, faible rentabilité, services déplorables… bref, cette compagnie est l’incarnation du visage hideux du monopole et de ses conséquences ! Nul doute que la nouvelle compagnie privée « Low-cost » et d’autres initiatives avenirs, va permettre de donner un grand « coup de pied dans la fourmilière » et que la concurrence va jouer pleinement son rôle, c’est-à-dire, d’améliorer les services et de diminuer les prix au profit du consommateur, tout en diminuant substantiellement la charge du Trésor public.