Nous avions, dans un édito antérieur, décrit sommairement les articulations entre les différentes institutions constitutionnelles américaines (La Présidence, le Sénat, la Chambre des représentants, la Cour suprême…) et leurs poids relatifs dans la prise de décision de la Maison-Blanche et notamment en matière de politique étrangère. Nous avions, à cet endroit, décrit le chemin complexe qui aboutit à la décision finale, chaque institution ayant joué son rôle constitutionnel et les équilibres précaires qu’il fallait trouver, dans une situation où le Sénat jouissait d’une majorité d’une extrême fragilité (un à deux sénateurs près), pour emporter la décision finale. A titre d’exemple, le vote du budget est un exemple parfait des négociations impitoyables, entre les deux partis dominants (républicains et conservateurs) à un point tel que, dans certaines circonstances, les fonctionnaires risquaient de ne pas percevoir leurs salaires (sauf l’armée)!
En outre, dans cette arène, où tous les coups sont permis, nous avions mis en exergue le rôle puissant et crucial des lobbies, qui d’une manière directe et indirecte, tentaient d’influencer la décision présidentielle, pour satisfaire leur électorat et les lobbies qu’ils représentent. Doit-on citer, pour nous en convaincre, les lobbies économiques et financiers (le complexe militaro-industriel, celui des pétroliers, des céréaliers, de Wall-Street et des banquiers, des syndicats…) ou celui des couleurs raciales (Wasp, indiens, hispaniques, noirs, asiatiques, suprématistes…) ou celui des indépendantistes (Tee-party, extrême droite, isolationnistes) ou ceux politiques (pro-israélien, gauchiste, atlantiste, sinophobe…) enfin socioculturels et cultuels (avortement, peine de mort, drapeau, évangélistes voire scientologistes…) ? Autant de courants, représentatifs de la société américaine, en sédimentation sociologique avancée, qui activent tous, à travers les lobbies.
C’est dans ce cadre, que s’inscrit la lettre de 27 membres du Congrès américain (républicains et conservateurs), envoyée au secrétaire d’état A. Blinker, pour sanctionner l’Algérie sur base d’une loi fédérale, du fait que notre pays s’approvisionne, en armement, auprès de la Russie, comme beaucoup d’autres, au demeurant (l’Inde, la Chine, le Venezuela, l’Iran, la Syrie, la Turquie…). Il nul besoin de s’appesantir sur les « motivations cachées » de cette initiative, dans le contexte géopolitique actuel, tant les alliances et les connivences sont flagrantes, le lobby pro-israélien, tapi sous l’AIPAC, s’étant dénoncé lui-même, renvoyant ainsi l’ascenseur au Maroc qui a « normalisé » ses relations avec Israël.
La question lancinante est celle de savoir si le tweet opportun de l’ambassadrice des USA à Alger, « confirmant les bonnes relations entre les deux pays », évoquant au passage le traité de paix et d’amitié signé à Alger en… 1795, doit nous faire « baisser la garde » ? Un premier indice est détectable à travers la déclaration d’A. Blinker en visite dernièrement à Alger, qui avait déclaré « que dans la guerre en Ukraine, il y avait un agresseur et un agressé et en conséquence, il fallait choisir son camp », ce qui en clair signifie, qu’il n’y a aucune place pour la neutralité, dans cette « guerre entre blancs » ! Cela signifie également que notre pays a une « épée de Damoclès » sur la tête et qu’il est surveillé de très près, par la diplomatie américaine, dans toutes ses décisions sur les dossiers internationaux. Il ne faut donc pas baisser la garde mais au contraire mener une contre-offensive de manière à préserver nos intérêts avec ce pays.
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