Le nouveau ministre de l’industrie pharmaceutique, Ali Aoun sillonne le pays depuis son arrivée à ce poste et nous livre des informations sur les dérèglements qu’il rencontre lors de ses visites. Toutes ces révélations nous démontrent que ce secteur a été livré à lui-même et que de puissants lobbies nationaux et étrangers se sont accaparés du marché et décident des mesures à prendre en lieu et place des pouvoirs publics. L’heure des constats étant terminée, il est donc grand temps de passer à l’élaboration et à la mise d’une stratégie pour le secteur, de manière à réguler le marché qui vit de profonds dérèglements dans tous ses compartiments (production, importation, distribution, stockage, prix relatifs, recherche, développement, recherche et formation…). Sans cet outil opérationnel, qui doit structurer cette industrie, nous assistons à une course effrénée entre production nationale et importations, entre marché officiel et informel, entre politique à court terme et celle à moyen et long terme, entre intérêts privés et santé publique.
Seul un instrument transcendant, de type Conseil National du Médicament, à l’instar du Haut Conseil de l’Énergie, peut jouer ce rôle stratégique fondamental, en regroupant tous les acteurs directs et indirects qui ont une relation avec le secteur, de manière à gagner en cohérence et en efficacité. Il ne sert à rien, qu’un ministère, en l’occurrence, celui de l’industrie pharmaceutique, impulse une politique si les autres acteurs ministères (industrie, énergie, finances, commerce, santé, recherche scientifique, intérieur, transport…) « rament » dans un autre sens voire en sens opposé, ce qui neutralise tous les efforts entrepris par cette administration centrale, chargée du secteur. La convergence, la coordination, la cohérence, la collaboration, sont les maîtres-mots, dans ce genre d’exercice périlleux et aux conséquences tragiques, à tous les niveaux. Les conséquences de cette absence de vision stratégique, sont visibles, puisque les télescopages entre les différentes décisions, des autres ministères, sont criardes et introduisent des dysfonctionnements de différentes natures, sur le marché (rareté, pénuries, contrebande, produits impropres à la consommation, importations sauvages…) dans ses différents compartiments (santé humaine, animale et végétale). Il s’agit d’un problème de sécurité nationale et non d’un simple problème de nature économique et commerciale et les instruments de régulation à introduire doivent être à la hauteur de cet enjeu et de cette dimension. Le Conseil National du médicament devra élaborer les politiques à court, moyen et long terme, définir les priorités qui s’imposent dans le secteur, coordonner et planifier les actions intersectorielles à mettre en œuvre, arbitrer les divergences d’intérêts et les consensus à trouver, répartir les charges sur tous les acteurs, dégager les budgets nécessaires à la mise en place des programmes, déterminer les partenariats nationaux et étrangers et enfin, contrôler le processus de réalisation des politiques arrêtées et leur efficience.
C’est à cette seule condition sine qua non, que la cohérence et la synergie du secteur, pourra donner ses fruits et ériger l’industrie pharmaceutique nationale à un rang international acceptable.
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