La CREA annule sa visite en France et suspend sa réunion avec le MEDEF

La Confédération algérienne du patronat citoyen (CREA) a annoncé, ce mardi 15 avril 2025, l’annulation de sa visite prévue en France, ainsi que de sa réunion avec le Mouvement des entreprises de France (MEDEF). Cette décision intervient à la suite d’une mesure prise par les autorités françaises, qui auraient fortement déconseillé à un dirigeant d’une entreprise de transport maritime française de se rendre en Algérie pour y concrétiser un projet d’investissement.
Selon ce qui a été rapporté par le journal Maghreb Emergent, la CREA affirme que cette situation découle directement des tensions diplomatiques actuelles entre les deux pays, et déplore une contradiction entre les appels officiels à l’apaisement et les décisions concrètes prises sur le terrain. Selon l’organisation, cette attitude nuit aux relations économiques et freine les efforts d’ouverture aux investissements privés.
La CREA dénonce un double discours des autorités françaises
L’organisation patronale considère que les autorités françaises envoient des signaux incohérents aux acteurs économiques. D’une part, elles s’inquiètent de la faible participation des entreprises françaises aux appels d’offres internationaux lancés en Algérie, mais d’autre part, elles freinent elles-mêmes les initiatives d’investissements privés. Le cas du projet maritime avorté est, selon la CREA, un exemple flagrant de cette contradiction.
Face à ces décisions jugées “injustifiées”, la CREA a estimé qu’il n’est pas opportun de maintenir sa mission économique en France, ni sa rencontre avec le MEDEF, initialement prévue pour discuter des partenariats entre entreprises algériennes et françaises. Elle critique un climat qui, selon elle, n’offre pas les conditions d’un dialogue économique constructif.
Un rappel de l’engagement pour des partenariats équilibrés
Dans sa déclaration, la CREA réaffirme son attachement à des relations économiques basées sur la réciprocité, la transparence et le respect mutuel. Elle insiste sur le fait que l’économie algérienne doit être protégée des tensions diplomatiques, et que les entreprises algériennes doivent évoluer dans un cadre serein et équitable.
L’organisation patronale assure qu’elle reste mobilisée pour défendre les intérêts des acteurs économiques algériens, tout en continuant à chercher des partenariats internationaux durables. Elle appelle à un retour à la cohérence dans les relations bilatérales, et invite les décideurs politiques à ne pas faire des entreprises les victimes collatérales des désaccords diplomatiques.
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