Enfin, la BA se décide à publier sa note de conjoncture pour l’année 2022 ! Il faut rappeler que la loi 90-10 l’oblige à publier un rapport sur l’état des finances du pays chaque fin d’année ainsi qu’une note de conjoncture mensuelle. Ces documents élaborés par la direction des études de la BA, ont pour objectif de permettre aux opérateurs nationaux et internationaux d’avoir une information monétaire et financière fiable de l’institution la plus concernée par l’évolution de paramètres tels que le taux de change, la balance commerciale, celle des paiements, du niveau des crédits à l’économie, de la masse monétaire et de ses contreparties entre autres agrégats.
Les analyses, tirées de ces agrégats, sont de la responsabilité de leur émetteur mais à moins les chiffres publiés sont très proches de la vérité, ce qui permet aux chercheurs et analystes de mener leur propre déduction de la situation monétaire et financière de notre pays. Entre autres institutions, le FMI et la BIRD obtiennent leurs statistiques de la BA, comme le stipule l’accord d’adhésion, qui oblige les états membres d’accepter des « revues » annuelles durant lesquelles des fonctionnaires de ces institutions, débarquent dans chaque pays en quêtes d’informations statistiques pour élaborer leur rapport annuel et les recommandations subséquentes.
Les chiffres publiés dans la note de conjoncture, font apparaître ce que l’on pourrait une « embellie financière », essentiellement tirée des recettes d’exportations d’hydrocarbures, avec un excédent de 11,8 milliards d’US$. L’autre indicateur important sont les crédits à l’économie qui ont atteint10.202 milliards de DA, en hausse de 4,1 % mais essentiellement octroyés aux entreprises publiques par les banques publiques, avec quelque 8.764 milliards de DA, les banques privées n’ayant octroyé que 143 milliards de DA. La masse monétaire a atteint les 22.053 milliards de DA en croissance de 10,6 %. Quant aux dépôts à vue, ils ont atteint 6.268 milliards de DA en progression de 18,7 % mais principalement dus aux dépôts à vue du secteur des hydrocarbures. Enfin, le taux de change s’est apprécié de 3,9 % par rapport au US$ et de 10,5% par rapport à l’Euro.
En conclusion préliminaire, cette note de conjoncture nous démontre ce que nous disons depuis toujours à savoir la dépendance de notre économie aux hydrocarbures et sa vulnérabilité en cas de changement de conjoncture.
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