Les critères d’éligibilité.
Malheureusement cette notion de géopolitique est galvaudée et utilisée à tord et à travers par des pseudo analystes. Ce concept opératoire consiste à identifier des pays ayant une influence (soft power) dans une région, en fonction d’un certain nombre de critères objectifs et subjectifs, définis à l’avance. La géographie, la démographie, la puissance économique et financière, les moyens de défense et la sécurité, les liens culturels et cultuels, l’histoire, les ressources humaines, sont autant de critères qui concourent à rendre éligible un pays ou un groupe de pays, à la notion de pays pivot.
Les droits et les responsabilités des pays pivots.
Devenir un pays pivot, un partenaire clé ou incontournable, oblige ce pays à des obligations nationales et internationales, ainsi qu’à des droits dans la région définie comme sa profondeur stratégique. Il est clair qu’il ne s’agit pas d’ingérence directe ou indirecte mais bien d’une « préoccupation », par médiation interposée, pour prévenir contre des évènements qui risquent de remettre en cause la paix et la stabilité des pays frontaliers (famine, sécheresse, terrorisme, trafics, subversion, calamités naturelles, changement climatique, interventions étrangères, partage des ressources…).
L’interventionnisme ou le dialogue.
Afin d’assoir et d’assumer sa crédibilité de pivot, le pays doit être à l’écoute de tous les protagonistes et tenter de trouver des solutions inclusives et réalistes, qui conviennent à toutes les parties, ce qui nécessite des trésors de diplomatie. L’application stricte du droit international et notamment onusien, est de rigueur dans la gestion des dossiers, en refusant les « deux poids, deux mesures » et en rejetant l’unilatéralisme afin de promouvoir le multilatéralisme, dans la gestion des relations internationales. Le recours à l’interventionnisme et notamment militaire, conduit toujours à l’aggravation des conflits et à leur internationalisation, ce qui se traduit par des pertes humaines tragiques, sans perspectives de solution négociée, justes et durables. Le pays pivot doit donc agir à la promotion valeurs sûres contenues dans la charte des nations envers et contre tout, sans jamais changer de cap en fonction des conjonctures fluctuantes.
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