La task force Takuba, déployée par l’Europe et la France notamment, au Mali, soumise par à un « accord d’état à état », selon la décision des autorités de transition.

La junte malienne a réclamé une nouvelle fois, dans la nuit de mercredi à jeudi, le départ du contingent danois déployé pour participer à Takuba. Quelques heures auparavant, les pays européens engagés dans cette opération avaient appelé Bamako à « respecter les bases solides de la coopération diplomatique et opérationnelle ».
La junte au pouvoir au Mali a réitéré, dans la nuit de mercredi 26 à jeudi 27 janvier, « avec insistance », son exigence de départ immédiat d’une centaine de soldats danois, déployés dans le pays sahélien dans le cadre du groupement européen de forces spéciales Takuba, initié par la France.
Bamako avait déjà demandé au Danemark de rappeler « immédiatement » son contingent, récemment arrivé au Mali pour participer à Takuba – une force destinée à accompagner les soldats maliens au combat face aux jihadistes – au motif que ce déploiement était « intervenu sans son consentement ».
Le gouvernement malien – dominé par les militaires arrivés au pouvoir lors d’un putsch en août 2020 – a enfoncé le clou mercredi soir, dans un communiqué : « aucun accord » n’autorisant le déploiement, il « invite, avec insistance, la partie danoise à retirer immédiatement ses forces spéciales du territoire malien ».
Selon la junte, le Danemark avait saisi le Mali le 29 juin « d’un projet de texte en vue de convenir du statut des forces spéciales danoises devant intervenir au sein de la force Takuba ». Cette requête est « sous examen », avait répondu le gouvernement malien en novembre, selon le communiqué, et le Danemark restait donc en « attente de la validation de l’accord ».
Le ministre danois des Affaires étrangères, Jeppe Kofod, avait, à l’inverse, fait valoir que son pays avait envoyé des forces spéciales au Mali à la suite d’une « invitation claire ».
La junte affirme, dans son dernier communiqué, avoir lu avec « surprise et consternation » un « message non approprié », lundi, sur les réseaux sociaux, de Jeppe Kofod qui estime « infondée la conclusion d’un accord » entre les deux pays avant le déploiement des forces danoises.
Après des restrictions posées dans l’espace aérien malien et la remise en cause des accords de défense liant Bamako à Paris, cette demande de retrait du contingent danois constitue une nouvelle entrave à l’action militaire française et européenne au Mali. Les relations avec la France en particulier, engagée militairement au Mali et au Sahel depuis 2013, se sont sévèrement détériorées.
Les pays européens engagés au Mali au sein du groupement de forces spéciales Takuba avaient demandé, mercredi, à la junte malienne, avant le communiqué de celle-ci, de « respecter les bases solides de la coopération diplomatique et opérationnelle ».
« Nous, partenaires internationaux engagés en soutien du Mali et de son peuple dans leurs efforts pour parvenir à une paix et une stabilité durables et dans la lutte contre le terrorisme, regrettons profondément la déclaration des autorités maliennes de transition (…) alléguant que le déploiement du contingent danois dans la Task Force Takuba est intervenu sans base légale et sans le consentement du gouvernement malien », souligne le communiqué conjoint, en appelant les autorités maliennes à « remédier rapidement à cette situation ».
« Nous rappelons que tous les partenaires de la Task Force Takuba conduisent leur action conformément au cadre juridique solide qui a été agréé avec le gouvernement souverain du Mali, comprenant notamment une invitation formelle adressée par les autorités maliennes aux partenaires internationaux », affirme-t-il encore.
AFP.
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